Sauvegarde du patrimoine : le ministère de tutelle ne recule pas sur la réforme à Anatirova

Le ministère de la Communication et de la culture est sorti de son silence hier, deux semaines après la manifestation avortée d’un groupe de guides touristiques au Rovan’i Madagasikara.
Le 19 juin, date de réouverture officielle du Rovan’i Madagasikara, une poignée de guides touristiques rassemblés au sein de l’association Valamena, a manifesté son mécontentement devant le portail de ce joyau national. «Nous voulons vaquer librement à notre occupation dans l’enceinte du Rovan’i Madagasikara comme auparavant. Ce monument historique est accessible au grand public 28 ans après son incendie, mais l’entrée est interdite aux guides touristiques pour accompagner les touristes», a confié Herijaona, guide local au sein de l’association Valamena.
Contre toute attente, le ministère de tutelle a annoncé hier que l’Ofisin’ny Rovan’i Madagasikara (Ormada) n’a pas encore délivré d’agrément pour les guides touristiques souhaitant travailler dans l’enceinte royale, d’autant que l’appel à candidature au poste de guide multilingue n’a été publié que le 24 juin.
«Voilà maintenant 9 jours que nous accueillons les visiteurs dont le nombre est sur le point d’atteindre la barre des 10.000. Ceci dit, certains touristes étrangers et résidents ont déclaré être victimes de racket et d’harcèlement de la part d’un groupe de personnes qui se font passer pour des guides touristiques sur la Haute-ville. Dans ce contexte, nous avons porté plainte pour trouble à l’ordre public. Une enquête est déjà ouverte. D’autant que le rayon de protection légal autour d’un monument historique varie de 50 à 500 mètres», a dit Lalatiana Rakotondrazafy, ministre de la Communication et de la
culture.

Joachin Michaël

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