Risque d’embargo contre la vanille malgache : l’Etat engage des pourparlers avec la Commission européenne

La vanille malgache risque l’embargo sur le marché européen, suite à une décision prise par la Commission européenne, relative à la Limite maximale de résidus (LMR) dont la nicotine, présentes dans plusieurs catégories de denrées alimentaires. Avant son application, l’Etat malgache entend discuter de cette question avec la Commission européenne.

Ce nouveau règlement pris le 15 février 2023, concerne particulièrement la vanille, rapporte le conseil des ministres du 2 août. La décision de l’Union européenne devrait être effective à partir du 14 septembre 2023. Concrètement, elle consiste à baisser significativement la (LMR) dont la nicotine présente dans certains produits, y compris la vanille.

La LMR est passée à 0,02 mg par kilo au lieu de 0,01 mg. Et pourtant, les prélèvements et analyses des échantillons de vanille en provenance de Madagascar, tout comme ceux en provenance de Comores, ont fait apparaître la présence de ni­cotine dans 72% des échan­tillons, avec une valeur dé­passant la limite de 0,02mg par kilo dans 65% des cas.
« Cela peut poser un sérieux problème, car la vanille malgache ne pourrait être exportée vers le marché européen », rapporte le conseil des ministres.

Négociation

Pour la partie malgache, « la mesure prise ne repose sur aucune base scientifique ou technique, et Madagascar n’a pas eu l’occasion de s’exprimer et donne son avis, par l’intermédiaire de notre représentant à l’Organisation mondiale du Commerce avant d’être appliquée ».

Une Task force a été ainsi créée, constituée des ministères respectifs de l’Indu­stria­lisation, du commerce et de la consommation (MICC), de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP), des Affaires étrangères. Le groupe de travail fera des recommandations auprès de la Commission européenne pour considérer les impacts économiques de cette décision. Une certaine flexibilité est attendue avant l’appli­cation du règlement de manière à ce que les expor­tations vers l’Union européenne puissent continuer. L’Etat malgache préconise également une évaluation basée sur de nouvelles données collectées scientifiquement.

Riana R.

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