C’est plutôt inhabituel, les prix du riz blanc importé enregistrent une hausse importante de l’ordre de 200 ariary par kilo, sur les marchés d’Antananarivo.
Le riz de lux coûte actuellement plus cher. De 2.800 ariary le kilo le mois dernier, les prix atteignent actuellement 3.000 ariary. Un commerçant au marché d’Anosibe avance que la dévaluation de l’ariary face à l’euro en est la cause.
« Un sac de 50 kg coûte 22.000 ariary, plus cher que l’année dernière », a-t-il expliqué. Les prix du riz blanc local comme les vary gasy de Manalalondo et le makalioka d’Ambatondrazaka ont également augmenté de 100 ariary par kilo.
En cette période, les ventes sont encore moroses. Pour dire que le prix devrait être stable. Or, une autre commerçante à Analamahitsy affirme que les prix ont fortement augmenté durant la période des pluies, jusqu’à 4.000 ar/kg voire plus pour revenir à 3.000 ar/kg à l’heure actuelle, après avoir connu une baisse allant jusqu’à 2.500 ar/kg, il y a deux mois de cela.
Selon cette vendeuse, « la production a été en baisse lors de la dernière saison rizicole car les intempéries à l’exemple de grêles comme à Manalalondo et ses environs, ont détruit les récoltes… », a-t-elle expliqué. Cette dernière avait acheté en gros le makalioka à 2.500 ar/kg l’année dernière. Cette année, elle a déboursé 2.600 ar/kg pour vendre à 2.800 ariary.
Madagascar devrait être épargnée
Outre la dévaluation de l’ariary, la décision de l’Inde « avec effet immédiat », de ne plus exporter son riz sur le marché mondial, serait par ailleurs à l’origine de cette hausse. L’Inde étant le premier pays exportateur de riz au monde, réalise à elle seule plus de 40% des expéditions planétaires.
Cette décision de l’Inde intervient alors que les cours internationaux du riz augmentent depuis plusieurs semaines. Pour protéger ses consommateurs, l’Inde avait déjà pris des mesures en septembre, de suspendre les exportations de brisures de riz et d’imposer une taxe de 20% sur les exportations de riz de qualité supérieure. L’an dernier, 10 millions de tonnes de ce type de riz avaient été exportées par l’Inde.
Mais selon les responsables au sein du ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC), l’Inde et Madagascar ont négocié un accord la semaine passée, épargnant la Grande île des conséquences de cette mesure radicale.
Arh.
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