Waka Waka enflamme Sambava et réaffirme le projet de développement économique et social de la ville. Après une première édition réussie du festival en décembre dernier, réunissant plus de 24.000 personnes, la deuxième s’est déroulée du 10 au 13 août, à Sambava.
La capitale de la région Sava a vibré au rythme des festivités co-produites par Shelby Production et la Commune Urbaine de Sambava.
Le début du festival a été marqué par un grand carnaval dans la ville de Sambava, un semi-marathon, un tournoi de basket. Sans oublier le “waka waka kids”, une animation pour les enfants durant laquelle la scène a été également ouverte aux talents locaux et aux nombreux visiteurs. Tous les soirs pendant quatre jours, l’affiche des concerts a regroupé des artistes de renom malagasy et internationaux et a créé la frénésie au stade municipal de la ville. Pilote de l’organisation, Shelby Production a convaincu les ivoiriens du groupe TNT et Rileey Bob, les français Jean-Jacques B. (originaire du Cameroun) et Mikidache (né à Mayotte) de rejoindre les stars malgaches qui se sont succédé pendant les quatre soirées : Black Nadia, Big MJ, Ngiah Tax, Ceasar ou encore Sisca pour une performance époustouflante de quatre heures pour clôturer le festival dans un grand délire festif. De leur côté, DJ Flex et DJ Skada aux platines, Député Facebook et Maurena à l’animation ont maintenu, sans cesse, le public en ébullition.
Point d’orgue de ces journées de fête, la finale de miss Waka Waka qui a eu lieu le jeudi 11 août. Après des sélections dans les régions, un premier casting a eu lieu à Antananarivo en juin dernier, a l’issue duquel les 10 finalistes ont été choisies. Michelina, 22 ans, originaire d’Antsohihy et étudiante en troisième année de gestion est élu Miss Waka Waka Madagascar 2023. Les deux dauphines, Mirina et Eugenia, et la gagnante de miss Waka Waka, défendront les couleurs de Madagascar au premier concours de Miss océan Indien à Maurice. Avant la finale, les finalistes de ce concours ont pris le temps d’aller visiter et remettre des dons au centre de santé de base (CSB) de Sambava et le centre hospitalier de référence régional de la région Sava.
Le succès confirmé du festival Waka Waka repose sur l’engagement total de la commune urbaine de Sambava et du maire Judicaël Ramangalaza. “Rien n’aurait été possible sans la mobilisation sans faille des équipes municipales et de la population”, rappelle l’élu.
Conscients de la portée de l’événement, les partenaires locaux et nationaux de la première édition ont réaffirmé leur fidélité. Un soutien auquel se sont ralliés de nouveaux sponsors attirés par les retombées d’un festival qui s’inscrit désormais comme un rendez-vous festif et incontournable de Madagascar.
Le festival n’a pas vocation à se contenter d’être une manifestation ponctuelle sur le calendrier, car tout au long de l’année, une panoplie de manifestations comme des castings de nouveaux talents sur la Région Sava et alentours, est prévue. Surtout, le festival s’inscrit comme un outil de rayonnement de Sambava dans le pays mais aussi à l’international grâce à des actions de promotion auprès des professionnels du voyage, en coopération avec l’Office Régional du Tourisme.
Enfin, Waka Waka se grave à jamais dans la vie de la Communauté Urbaine de Sambava. A la rentrée, la première classe de l’école, construite avec le soutien du festival, accueillera ses premiers élèves. Deux autres classes, en chantier actuellement, ouvriront prochainement. Projet phare de cette deuxième édition, les premières pierres de la prochaine maternité sortiront de terre très bientôt. Les plans sont d’ores et déjà prêts.
Tiana Ramanoelina