Secteur agricole: la digitalisation de l’agriculture, s’annonce prometteuse

Les acteurs du développement agricole (élevage et pêche inclus) à Madagascar, encouragent la digitalisation des services agricoles. Les opportunités sont immenses et les défis nombreux, particulièrement face aux faibles niveaux d’usage des téléphones mobiles et d’accès à Internet.

La Stratégie nationale de digitalisation des services agricoles, a pour objectif de «transformer
l’agriculture malgache grâce à des technologies digitales inclusives avancées, pour optimiser la productivité, accroître la sécurité alimentaire, favoriser l’accès au marché, préserver l’environnement et s’adapter au changement climatique», a réitéré Fanja Raharinomena, secrétaire générale du ministère de l’Agriculture et de l’élevage (Minae), lors de l’atelier de restitution des travaux de préparatifs de ladite Straté­gie, hier à l’hôtel Carl­ton Anosy. «La digitalisation permet également de faciliter l’accès à des produits et services et d’augmenter les opportunités d’accès aux marchés locaux et internationaux», poursuit-il.
«La numérisation de l’agriculture n’est plus une option, elle est devenue une nécessité pour Madagascar», a soutenu pour sa part Mbuli Charles Boliko, représentant de l’Organisation des Na­tions unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Madagascar, aux Comores, à Maurice et aux Seychelles.
Selon lui, «La digita­lisation améliore aussi la résilience climatique des agricultures, grâce à un accès facile à la météo, à des pratiques climato-intelligentes».

Défis nombreux
88 % du territoire malgache sont couverts par un réseau 2G et près de 27 % disposent d’un réseau 4G. Par contre, pas plus de la moitié (-50 %) de la population utilise un mobile et moins d’un quart accède à Internet.
Ces chiffres, plus ou moins approximatifs, fournis par les techniciens de la FAO, lors de l’atelier au Carlton Anosy, montrent à quel point les défis sont nombreux pour Madagascar en matière de digitalisation, notamment dans le secteur agricole. A cela, s’ajoute le faible taux d’électrification.
Le Minae mène conjointement des actions avec le ministère du Développe­ment numérique, de la transformation digitale, des postes et des télécommunications (MNDPT). La FAO appuie le processus d’élaboration de ce document qui a déjà débuté en janvier. A partir des propositions et suggestions faites cette se­maine, le document devrait être finalisé d’ici septembre. L’adoption et la promulgation de la Stratégie, est prévue à l’horizon 2024.

Arh.