Le musée des archives iconographiques, Trano Sary Ambohidahy abrite le Mois du photojournalisme, autour d’une installation photographique et une série de masterclasses, jusqu’au 15 décembre.
A l’initiative du Collectif des reporters d’images de Madagascar (Crimad), cette exposition donne à découvrir une bonne quarantaine d’œuvres prises par 17 photographes de presse, traitant des thèmes variés tels que la scène de vie, l’accès à l’eau, les transports et bien d’autres encore.
Photographe au sein des quotidiens Les Nouvelles et Taratra, Fanou a immortalisé les manifestations des 73 députés. «La photo a été prise le 21 avril 2018, lors de violents affrontements entre les forces de sécurité et les parlementaires de l’opposition et leurs sympathisants. D’Ambohijatovo à Analakely, une foule a forcé et franchi les barrières érigées par les forces de l’ordre. Au beau milieu des échauffourées, j’ai dû à la fois faire mon travail, protéger mon appareil photo et me protéger moi-même», se remémore-t-il.
L’événement consacre également un vibrant hommage aux chevilles ouvrières du photojournalisme à Madagascar, à l’image de Tsilavina Ralaindimby, Robert Andriantsoa, Arhys Rakotondrazaka et Daniel Rakotoseheno, dit Dany Be.
«Le métier du photojournaliste n’est pas une sinécure dans la mesure où il doit constamment se trouver au cœur de l’action afin de saisir l’instant avec un angle parfait. Nous voulons mettre en lumière le talent de nos photojournalistes chaque année, au mois de novembre», confie Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la culture, lors du vernissage de l’installation.
«Vu l’agenda de chaque photojournaliste au quotidien, nous n’avons pas imposé de thème particulier pour cette première édition. D’ailleurs, une bonne partie des œuvres présentées ici ont été, dans le temps, censurées ou bien contraire à la ligne éditoriale de la presse à laquelle appartiennent nos photographes», conclut Hery Rakotondrazaka, président du Crimad.
Joachin Michaël