En attente. Après la suspension de mandat des 17 magistrats du Pôle anti-corruption (Pac), ces derniers ont aussitôt déposé leur dossier de renouvellement. Une décision devrait alors être prise par les autorités compétentes prochainement.
17 magistrats du Pac ont vu leur mandat suspendu la semaine dernière. En effet, le mandat est fixé à un an. Le Comité de suivi et évaluation du Pac a cependant décidé de renouveler en juin dernier leur mandat pour les trois prochaines années, mais le ministère de la Justice en a décidé autrement. En effet, un nouvel acte du ministère a mis fin audit mandat. Celui-ci est toutefois renouvelable et les magistrats concernés ont pris leur disposition en déposant leurs demandes de renouvellement. «Nous attendons la validation ou non des dossiers», a indiqué une source au courant du dossier. Ces derniers resteront toutefois à leur poste jusqu’à de nouvelles nominations.
En attendant, le Pac poursuit ses activités, notamment auprès de la Cour criminelle ordinaire (CCO) qui a débuté hier. Cinq dossiers seront traités jusqu’à vendredi dont la majorité concerne des cas de blanchiment de capitaux. C’est d’ailleurs les cas les plus fréquents au Pac depuis sa mise en place.
A noter que le Pac est actuellement régi par un nouveau texte qui a limité certaines de ses compétences, notamment le traitement des dossiers impliquant des infractions économiques. Pour la société civile, il s’agit tout bonnement d’un recul dans la lutte contre la corruption. Dans un communiqué la semaine dernière, celle-ci s’interroge d’ailleurs sur les véritables objectifs de l’Etat en matière de lutte contre la corruption.
T.N