Selon un échantillonnage axé sur les répondants mené par l’association «Alternatives Madagascar» en 2020, la moitié des travailleuses du sexe sont encore des mineures. Le taux de prostitution peut atteindre jusqu’à 70% auprès des jeunes femmes sans activités stables de certaines régions. «Contre une poignée d’ariary, le sexe est devenu un moyen de survie pour certaines d’entre elles», a souligné dans son rapport «Alternatives Madagascar».
De par ce contexte, l’association classe les travailleuses du sexe parmi les personnes vulnérables. «Pratiquant un métier indigne et périlleux, elles sont exposées, contre leur gré, à une multitude de risques comme les violences, les maladies sexuellement transmissibles et la marginalisation sociale. Ce qui limite l’amélioration de leur condition de vie et leur sécurité économique», a-t-elle indiqué.
Réinsertion économique
Afin d’appuyer la réinsertion économique des travailleuses de sexe, «Alternatives Madagascar» a mis en œuvre le programme «Espoir 2.0 Bootcamp» qui est à sa première édition. Dans cette optique, une quarantaine d’anciennes travailleuses du sexe issues de toute l’île sont actuellement dans la capitale afin de pérenniser les activités qu’elles ont choisies pour sortir de la prostitution. Jusqu’au vendredi, elles vont ainsi suivre des formations sur la gestion de micro-entreprise et éducation financière, Leadership et développement personnel, la santé sexuelle et reproductive ainsi que la santé et approches communautaires. Elles bénéficieront de l’appui et du suivi-évaluation des membres de l’association «Youth Corps» dans l’accomplissement de leurs nouveaux projets.
Financé par l’ambassade de France à Madagascar, «Espoir 2.0 Bootcamp» est mise en œuvre en collaboration technique avec le FNUAP, l’Unicef, la Maison de l’Entrepreunariat et Humanité Inclusion.
Sera R.