Prolifération des armes de destruction massive: Madagascar n’est pas à l’abri des menaces

Madagascar ne dispose pas encore d’armes de destruction massive (ADM), mais cela n’empêche nullement la Grande île d’en être perpétuellement menacée.

C’est, en résumé, le cons­tat dressé par le responsable Point fo­cal national du Traité sur le commerce des armes à Madagascar auprès du mi­nistère de la Défense nationale, le général Emma Randriamiaramanana. Dans cette catégorie d’armes figurent les armes nucléaires, les armes chimiques ou encore les armes biologiques, entre autres. Bien que le pays ne soit pas menacé par des attaques à travers ces types d’armes, il n’est pas à l’abri de la circulation de leurs composantes.
«  Le fait que nous ne percevons pas encore ces menaces, ne veut pas dire qu’elles n’existent pas. C’est pourquoi nous devons dès maintenant les anticiper pour être mieux préparé au cas où ces menaces deviennent une réalité à Madagas­car », a expliqué le responsable, hier à l’Hôtel Carlton, lors de l’atelier sur la mise en œuvre de la résolution 1540 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Mise à jour

C’est dans le cadre de cette anticipation qu’a été organisé l’atelier d’hier, en vue de mettre à jour le Plan d’action national de la mise en œuvre de cette résolution concernant la prolifération des ADM. En effet, bien que la résolution en question prévoie les mesures à prendre pour empêcher la prolifération des ADM, elle ne précise pas la manière avec laquelle ces mesures s’appliquent pour chaque pays. Pour son cas, la Grande île a élaboré ce plan d’action triennal en 2019, mais la crise sanitaire constituait un facteur de blocage dans sa réalisation, selon toujours les précisions du général Emma Randriamiaramanana. D’où par ailleurs cette mise à jour en vue de son application pour les trois prochaines années.
Selon toujours les explications reçues durant l’atelier, certains composants permettant la constitution d’ADM peuvent être facilement maquillés en objets ordinaires pour éviter le contrôle de la Douane. Ils peuvent ainsi prendre par exemple la forme de vernis à ongle, de biens de consommation ou autres, d’où la nécessité de redoubler de vigilance en renforçant les contrôles. Pour cela, les responsables impliqués dans la mise en œuvre de la résolution effectueront jeudi et vendredi des descentes au niveau des points de contrôles de la Douane pour trouver les failles en vue de les améliorer.

Tsilaviny Randriamanga

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