Après de longues années de négociations avec le comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), Madagascar a enfin réussi à obtenir un accord pour l’utilisation au niveau local des bois de palissandre saisis.
Une grande étape accomplie. Lors de la 19e conférence des parties de la Cites au Panama du 14 au 25 novembre, la ministre de l’Environnement et du développement durable (Medd), Vina Marie-Orléa a remis sur le tapis la proposition de Madagascar d’utiliser les bois de palissandre saisis comme matière première en faveur des artisans malagasy.
Une rude négociation vue la position de la Cites sur le sujet qui depuis 2016 lors de la Cop17, a durci les mesures de lutte contre le trafic illégal de bois de précieux en Afrique de l’Ouest, centrale et à Madagascar. A rappeler que le régulateur du commerce international d’espèces sauvages a déjà rejeté la requête faite par Madagascar de vendre ses stocks provenant des saisies de bois de rose et d’ébène, ayant été coupé de manière illégale dans les forêts tropicales du pays.
Mais, les efforts déployés par Madagascar, pour mieux gérer et sécuriser la gestion des bois précieux, sont des facteurs déterminants qui ont pesé lourd dans la décision de la Cites. Cette dernière a reconnu que des progrès ont été accomplis et a dans ce sens donné son accord pour l’utilisation nationale de bois de palissandre saisis à Madagascar.
Par contre, la Cites a émis des recommandations. La Grande île doit davantage sécuriser les stocks de bois de palissandres en élaborant un plan de contrôle et de suivi et un système de traçabilité que le ministère de tutelle a déjà commencé en mettre en œuvre dans deux régions. Et, afin d’assurer l’application de cet accord, le Medd va travailler de concert avec les entités concernées.
Sera R.