Sans état d’âmes

C’était une scène digne d’un film d’action à suspense, dans lequel les méchants perdent toujours à la fin, même si des fois, ils gagnent aussi, mais pas à tous les coups, à l’exemple d’un braquage raté dans la soirée de jeudi à Anosibe. Sept bandits armés sont tombés sous les balles de la police. Un nombre record en une seule opération risquée cette année. Car depuis janvier, non seulement dans la Capitale, mais également dans les régions, les forces de l’ordre ont déclaré la guerre aux bandits.
Les chiffres exacts sont attendus, mais force est de constater que cette année, les forces de l’ordre ont définitivement mis hors d’état de nuire un certain nombre de malfrats prêts à tout, pour arriver à leurs fins. Ils n’hésitent pas à tuer leurs victimes et ouvrir le feu contre le gardien de la paix, parmi les conditions requises d’une riposte légitime, sans état d’âme.
Un message fort envoyé aux criminels qui veulent imposer leur loi et renverser l’ordre établi. 99 jours pour le voleur, un jour pour le grand patron, comme on dit. Les forces de l’ordre sont en alerte permanente. Toutefois, cette fusillade spectaculaire confirme la recrudescence des actes de banditisme et de la criminalité violente dans le pays. La population vit avec un sentiment d’insécurité et assiste impuissante aux attaques à main armée, au quotidien.
Récemment, les responsables ont dénoncé un réseau qui fournit des armes aux bandits. Pas plus tard que cette semaine, des policiers sont impliqués dans le meurtre sordide d’un inspecteur des impôts. Ils ont été de mèche avec les cerveaux de cet assassinat. A vrai dire, voir des policiers passer de l’autre côté de la barrière, ne date pas d’hier. Sauf que ces derniers temps, on a comme l’impression que de plus en plus de ripoux, sont accusés de complicité du crime. Pour dire qu’il y a une «taupe» au sein des forces de l’ordre. Des ennemis venant de l’intérieur et difficiles à déloger, surtout si aucun n’ose briser l’omerta, sans état d’âme. A ne pas oublier que l’insécurité est le principal frein au développement.

RA

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