Sans surprise et amendement, le projet de loi de finances 2023 a été adopté à une large majorité, à l’Assemblée nationale. Le texte est passé comme une lettre à la poste. Les députés n’y sont pas allés par quatre chemins et se sont empressés de lever la main lors du vote expéditif. Alors qu’il s’agit du budget de l’Etat, le document de politique le plus crucial de tous.
Loin de cette image de « bons élèves » que tous profs souhaitent d’avoir, qui semblent avoir toutes les réponses ni même connaître les questions. C’est à se demander si les députés connaissent les enjeux et surtout le détail des répartitions de crédit et les chiffres clés définissant les dépenses et les recettes que l’Etat a le droit d’engager et de percevoir pour l’année à venir.
Autant dire que les élus ont aussi examinés le texte, à la va-vite, sans trop se poser des questions. Certes, il n’y a pas une raison pour que ce projet de loi de finances, ne soit pas adopté. Mais la première impression que l’on donne juste après le vote à main levée, nombreux sont les députés à ne pas s’en soucier. Ils ont failli à leur rôle de contrôler l’action du gouvernement à commencer par l’examen minutieux de la loi de finances.
Certains d’entre eux sont même allés jusqu’à passer directement à l’adoption sans débat et par ricochet ni amendement du texte. Du jamais vu, alors que ce sont eux qui bombardent de requêtes au gouvernement durant la séance de face-à-face, par rapport aux besoins de leur région respective. Il suffit juste de bien examiner le projet de loi, pour pouvoir poser toute question qui mérite réponse sur la réhabilitation des routes, les salaires des enseignants, ou encore la subvention des maires… durant la séance plénière, comme cela aurait dû être le cas vendredi.
Une fois encore, il faut s’étonner si les députés parlent pour ne rien dire et défilent toute les litanies des saints lors des séances de face-à-face avec le gouvernement, comme des « bons élèves ».
Rakoto