Loi sur la protection des lanceurs d’alerte: il y a une urgence, selon la société civile

«Pour mettre fin à la terreur dans laquelle vivent les défenseurs des droits de l’homme et lanceurs d’alerte et pour lutter contre le harcèlement judiciaire dont ils sont victimes, il est essentiel que Madagascar se dote d’une Loi sur la protection des DDH/Lanceurs d’alerte», indique la société civile dans un communiqué le week-end.

Cette requête fait suite aux actions menées contre les DDH/Lanceurs d’alerte, notamment les arrestations, assassinats et récemment la plainte contre les leaders de Transparency International à Madagascar. Pour la société civile, les lanceurs d’alerte sont en péril. «Ils sont systématiquement harcelés et poursuivis en justice, surtout lorsque leurs actions mettent en cause des personnalités politiques ou économiques influentes», a-t-elle regretté.
L’adoption du texte s’avère ainsi une urgence. «Ledit texte est non seulement conforme aux standards internationaux des droits humains auxquels Madagascar a adhéré mais surtout, il est attendu au pays, dans le cadre de l’Examen Périodique Universel (EPU)», a soutenu la société civile. En adoptant ce texte, l’Etat pourrait témoigner de sa bonne volonté à lutter contre la corruption.

«Comment prétendre lutter contre ce fléau tout en persécutant ceux qui le dénoncent?», s’est-elle interrogée. Elle appelle ainsi les citoyens à se mobiliser pour réclamer cette adoption. A noter que le texte a été déposé à deux reprises au ministère de la Justice, mais jusqu’ici sans suite.

T.N

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