Gérard Jugnot: « Moi, à l’âge du petit Nelson, je voulais faire du cinéma »

Actuellement dans nos murs, Gérard Jugnot, acteur et réalisateur français, a répondu présent au Cinépax Madagascar – Tana Water Front Ambodivona, lors de l’avant-première de son nouveau film intitulé « Le petit Piaf », tourné à La Réunion. Ensuite, il a rencontré les médias locaux, hier pour une conférence de presse. Interview

*Les Nouvelles : « Le petit Piaf » est un film tourné à La Réunion, pourquoi avez-vous choisi cette île ?

- Gérard Jugnot : Le film parle d’un petit garçon qui rêve de faire carrière dans la musique, une histoire universelle que l’on peut tourner dans n’importe quel pays. Toutefois, j’aime le métissage qui se trouve dans cette île. « Le petit Piaf » dé­voile aussi une partie de sa culture, entre autres à travers la grand-mère du petit Nelson. J’ai aussi présenté un personnage qui est atypique dans cette île, le blanc qui se prend pour un Afr­cain, à la Johnny Clegg. J’aime aussi les paysages qu’elle offre. Malheureuse­ment, il y a encore moins d’équipes sur place qui pourraient faire plusieurs films, mais il existe toute de même un ou deux qui pourraient bien assurer le matériel, comme la grue… Et je viens aussi de découvrir qu’il n’existe pas d’école de cinéma à Madagascar et que l’on apprend le métier sur le tas.

* Ainsi, comment s’est déroulé le tournage ?

– Nous avons mis un an environ pour tout réaliser, depuis l’écriture du scénario jusqu’à la postproduction, en passant par le casting et le tournage, ainsi que la musique qui est aussi importante dans le film. Mais, j’ai commencé en temps du Covid-19 et quelques jours avant le repérage, le président a annoncé le confinement, et on m’a renvoyé en France pour me confiner. Mais maintenant, le film est prêt. Il sortira officiellement en France, le 21 décembre et à Madagascar, le 23 décembre. Il sera donc de nouveau diffusé dans les salles du Cinépax Madagascar.

* Envisagez-vous un jour, de tourner un film à Madagascar ?

– Durant mon séjour de quelques jours ici, j’ai découvert beaucoup de choses. Antananarivo est aussi riche en cultures, il y a de la matière pour faire un ou des films. Cette ville a aussi des décorations et paysages exceptionnels. Malheureusement, je suis déjà vieux et je laisse les autres s’y lancer. Je pense que même les Malagasy peuvent le faire. Comme j’ai dit auparavant, malheureusement qu’il n’y a pas d’école ici, mais de la volonté, de la passion. Au fait, il faut y vivre, parce que c’est un vrai métier, sinon, le cinéma sera considéré comme un passe-temps.

* Dans le film, vous êtes à la fois réalisateur et acteur, lequel des deux préférez-vous être?

– En effet, dans « Le petit Piaf », je suis à la fois acteur et réalisateur. Donc, j’ai moins de stress et j’étais plus détendu, parce que je suis mon propre chef. Etre réalisateur signifie que l’on est le capitaine de toute une équipe, dans la coulisse. Mais j’aime mieux être sur le terrain, être un acteur. Cepen­dant, je ne me vois pas incarner dans n’importe quel rôle. J’aime plutôt les films qui ne sont pas ennuyants.

Holy Danielle

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