S’assurer du bon déroulement des prochaines élections. Tel est l’un des objectifs de la mission d’évaluation menée par les membres du Conseil consultatif électoral de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) à Madagascar actuellement. Depuis vendredi, ils ont rencontré tour à tour les différents chefs d’institution, les politiciens ainsi que les entités impliquées directement dans l’organisation de prochaines élections. C’était le cas hier à la Haute cour constitutionnelle (HCC) avec le président de cette institution, Florent Rakotoarisoa.
«Ils sont venus préparer l’élection présidentielle de 2023 et voir comment améliorer le processus. C’est également pour eux l’occasion de faire le bilan du suivi des recommandations de la mission lors de précédentes élections, que ce soit durant la présidentielle de 2018 ou lors des législatives de 2019. L’objectif est d’organiser une élection transparente et acceptée par tous », a expliqué Florent Rakotoarisoa, à Ambohidahy, hier.
Améliorer le processus électoral
A en croire le chef de la mission de la Sadc, Justice Ticheme Dlamini, les membres de la mission évalueront, entre autres, l’application des recommandations de 2018 et 2019. C’est en fonction de cette évaluation que la mission mettra en place des moyens pour aider Madagascar à améliorer le processus électoral.
Cette mission de la Sadc veut également avoir un aperçu de la situation à Madagascar à la veille de prochaines élections. C’est la raison pour laquelle, ses membres consultent les différents acteurs politiques locaux, allant des partisans du pouvoir aux membres de l’opposition.
« Nous évaluons la situation à Madagascar sur la base des principes et lignes directrices de la Sadc liés à la démocratie. A partir de cette évaluation, nous tirerons une conclusion si la situation politique et la sécurité à Madagascar sont propices à l’organisation d’une élection », a souligné Justice Ticheme Dlamini.
Mesures
Le chef de la mission n’a pour autant pas précisé les mesures que la Sadc va prendre dans le cas contraire, c’est-à-dire s’il s’avère que la situation ne permet pas la tenue d’une élection. Il a toutefois souligné que la Sadc rencontrera également, au cours d’une autre mission d’évaluation, les partenaires techniques et financiers (PTF) impliqués dans l’organisation des élections, en plus des acteurs politiques. Elle entend recueillir les avis des PTF.
Tsilaviny Randriamanga