Jirama: trois directeurs écroues, trois autres recherchés

40 personnes au sein de la Jirama sont suspectées de détournement de deniers publics, de favoritisme et d’abus de fonction. A l’issue de leur déferrement mardi, auprès du parquet du Pôle anti-corruption (Pac) 67Ha, 3 directeurs ont été placés sous mandat de dépôt et 3 autres n’ayant pas répondu à leur convocation, font l’objet d’un avis de recherche.

Les auditions n’ont pris fin que vers 2h du matin au Pac, pour trois dossiers brûlants, à savoir le non-respect des règles contenues dans le marché public, pour l’achat d’un véhicule, l’octroi illégal de primes de performance et la nomination d’un directeur de cabinet non prévus par le statut de la Jirama.
A l’issue du déferrement, le jury a décidé de placer 3 responsables sous mandat de dépôt, notamment un directeur des ressources humaines, celui de la trésorerie et un médecin chef de la Jirama. 37 autres personnes entendues ont bénéficié d’une liberté provisoire.

Avis de recherche
Des avis de recherches sont lancés contre 3 autres directeurs, notamment l’ancien DG, Vonjy Andria­man­ga, l’ancienne directrice de cabinet, Onja Rasamimana­na et l’actuel DG par intérim, Rivo Radanielina.
«Ils n’ont pas comparu devant le Pac et on ignore où ils sont», a indiqué le PG du Pac, Solohery Razafin­drakoto, joint au téléphone hier. Selon les informations reçues, le DG par intérim serait atteint du Covid mais il semblerait qu’il soit finalement en fuite.
Parmi les charges qui pèsent contre eux, le détournement de deniers publics, le favoritisme, mais également abus de fonction. Ces individus ont, entre autres, effectué des achats de véhicules sans passer, d’une part par un appel d’offres et d’autre part, sans avoir obtenu l’avis du Conseil d’administration.
Selon toujours le PG du Pac, ils ont par la suite obtenu un financement de la Banque mondiale qu’ils ont distribué à titre de primes de performance des cadres. A part cela, le DG de l’époque avait nommé un directeur de cabinet bien que le poste ne soit pas prévu par le statut de la Jirama et toujours à l’insu du Conseil d’administration.

T.N

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