Mercredi des idées en goguette: Unhappy end ?

La pénultième avant le premier jour du dernier mois de l’année dont la conclusion risque d’être quelque peu cahoteuse au ni­veau sanitaire, alors qu’elle avait pourtant bien commencé. Les statistiques de contaminations ont augmenté de manière exponentielle ces dernières semaines et certains
se sont même étonnés qu’elles n’aient été sorties qu’hier, alors que leur publication se fait d’habitude le week-end. Mais sans surprise, tous les chiffres sont repartis à la hausse, autant le nombre de nouvelles contaminations que de cas de formes graves de la maladie. Et même une victime qui a succombé.
Qu’à cela ne tienne, les foules monstres n’ont jamais discontinué dans les rues. Beaucoup ne se sentiront aucunement responsables si jamais la flambée épidémique se confirmait. Et pourtant, à vouloir agir comme si de rien n’était malgré les rappels incessants de nouveaux cas qui continuent d’apparaître, le virus ayant toujours continué de circuler au pays, puis le rappel officiel des autorités sanitaires, tout le monde a failli quelque part, entre les citoyens lambdas qui ont depuis longtemps tombé les masques et les autorités qui se sont contenté d’annoncer des chiffres chaque semaine.
Faut-il donc qu’il y ait un « quota » minimum de contaminés, de formes graves ou malheureusement plus de décès pour commencer à agir dans le bons sens face à la transmission du virus ?
On ne parlera plus de ces autres maladies de saison – des pluies et des fruits – et qui se signalent tous les jours sur les réseaux sociaux. En l’occurrence la grippe, les infections pulmonaires, et l’on craint même qu’il ne sévisse une épidémie de gastro-entérite. La peur au ventre, beaucoup craignent qu’il ne s’agisse d’une nouvelle forme de Covid, mais sans doute est-ce mieux ainsi pour que l’on re­commence à prendre des précautions.

Aucune barrière

Ailleurs, la fin d’année se passe aussi dans la même configuration, notamment en France avec une dégradation de la situation sanitaire, une « reprise de la circulation » du coronavirus, la crainte d’une 9ème vague a Noël, ainsi que les appels des autorités à respecter les gestes barrières, notamment le port de masque dans les transports en commun. Et pas uniquement dans ce pays. Et lorsque les frontières sont tous ou­vertes, y compris celles de la Madagascar qui recommence à faire vi­vre son tourisme…
On se souviendra qu’il y a un an, mois pour mois, la Grande île recevait les éloges du World travel and tourism council comme étant une destination « sûre », la situation s’est inversée quelques se­maines plus tard puis­que certains pays l’ont inscrite, au même titre que certaines îles de l’océan Indien et quel­ques pays africains, sur sa liste rouge à cause des « inquiétudes suscitées par la propagation du nouveau variant Omi­cron ». Aujourd’hui, on parle plutôt du nouveau variant BQ1.1.
Bref, ailleurs, quand les tons se sont durci et durcissent à nouveau actuellement afin d’amoindrir le choc d’un autre déferlement, ici le laisser-aller continue d’être la règle. Ce que perpétueront encore certainement les festivités de fin d’année.
Les chiffres ne parlent définitivement pas, à moins de les faire parler pour en faire ce que l’on veut, qu’il s’agisse de sensibiliser, mobiliser ou alerter sur la réalité. Les statistiques de contamination sont effectivement de nouveau en hausse, mais pas grand-monde n’a réellement l’air de s’en émouvoir. Après plus de deux ans, plusieurs vagues épidémiques, plus de 67.000 contaminations, plus de 1.400 décès, il semblerait donc que l’on trouve encore normal de se faire interpeller ou sanctionner avant de prendre les précautions nécessaires afin d’éviter un nouveau désastre. De simples gestes qui ne coûtent pourtant pas grand-chose mais dont la non-application risque encore de faire payer un lourd tribut à tout un pays.

N.R.

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