Mise en ligne depuis la fin de semaine, la vidéo de Jaojoby, le roi du Salegy, continue d’enflammer la toile. Il s’agit d’un discours de bénédiction adressé aux fils et petit fils du regretté Janga Ratah, qui a déposé définitivement le micro le 26 novembre à l’âge de 39 ans. Si l’hommage n’a laissé personne indifférent, c’est que les propos osés et à caractère sexuel de l’artiste, ont tout particulièrement suscité une vague de réaction de la part des internautes.
Contre toute attente, le chanteur de « Samy Mandeha Samy Mitady » a fait le point. « Je fais partie du groupe ethnique qui s’adonne fièrement à ce rituel. Il est de mon devoir de raviver ma culture », a-t-il dit, avant d’enchaîner que « chez les Sakalava et Antakarana, situés dans les parties ouest et nord de l’île, l’‘’Antiromba’’ est exclusivement réservé aux grands événements de la vie, de joie comme de peine, à l’image de la circoncision, du mariage ou encore des funérailles. Pendant la cérémonie, tout le village entonne à tue-tête une sorte de chanson paillarde, l’idée étant de conjurer les mauvais sorts ».
Jaojoby et Janga Ratah ont noué un lien particulier, non seulement parce que leur registre musical de prédilection gravite autour du salegy mais également et surtout parce que Janga Ratah a longtemps évolué auprès du groupe Saramba – fondé par Dina, l’épouse de Jaojoby – avant de faire cavalier seul à partir de 2012.
Joachin Michaël