« L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde », a déclaré un jour
l’ancien président sud-africain, Nelson Mandela. Par cette citation, on peut en déduire que l’éducation est le socle du développement d’un pays. Mais à Madagascar, elle a été presque le cadet des soucis des dirigeants successifs, surtout depuis 1972 où elle est devenue une sorte de terrain d’expérimentation en tout genre. A commencer par la malgachisation à outrance pendant deux décennies entières.
Une fois la deuxième République terminée, d’autres nouvelles formes d’expérimentation dans le système éducatif ont été appliquées pour remplacer la malgachisation et bon gré mal gré, la génération de l’époque, a dû de nouveau s’adapter à un tout autre système. La transition entre les deux
systèmes était loin d’être aisée pour bon nombre d’enfants, et les conséquences se font encore sentir aujourd’hui. Le recrutement d’enseignants non-qualifiés pour remplacer ceux qui étaient expérimentés et bien formés, n’a fait qu’ accentuer le problème.
Par ailleurs, l’Assemblée nationale a tout récemment adopté un projet de loi qui modifiera pour la énième fois le système éducatif à Madagascar. Après le Plan sectoriel de l’éducation (PSE) adopté en 2018 mais qui a finalement été abandonné, c’est donc la deuxième expérimentation dans le système éducatif en l’espace de quatre ans seulement. Alors que rien ne garantit si le même système va être maintenu pour les 10 ou 20 prochaines années. L’absence de continuité dans la gestion des affaires de l’Etat, fait qu’à chaque changement de pouvoir, une génération d’enfants servira de cobaye. Il ne faut pas se demander pourquoi le niveau des élèves régresse ces dernières années.
Tsilaviny Randriamanga