Un nouveau rebondissement dans l’affaire Lanto Rakotomanga. Le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) a récemment déféré le dossier au Pôle anti-corruption (Pac). Trois suspects ont été entendus mais au final, le Pac a retransmis le dossier au Bianco pour de plus amples enquêtes. « Il y a des éléments manquants que le Bianco devra encore compléter », a indiqué le PG du Pac, Solofohery Razafindrakoto, joint au téléphone hier. Il semblerait en effet que des enquêtes supplémentaires doivent encore être effectuées par l’institution d’Ambohibao avant que le Pac puisse poursuivre son travail. Les yeux se tournent alors de nouveau vers le Bianco.
En attendant, la session parlementaire se poursuit et la députée semble absente depuis quelques temps déjà. Questionné sur le sujet, le vice-président de la province de Fianarantsoa, Brunelle Razafitsiandraofa, a indiqué ne pas être au courant de cette affaire. Le dossier n’est donc toujours pas évoqué à la Chambre basse bien qu’il concerne un membre du Bureau permanent. L’obtention de la levée de l’immunité parlementaire pourrait alors être plus difficile. D’ailleurs, en pleine session parlementaire, les députés viennent d’adopter un nouvel ordre du jour mais celui-ci ne fait aucune mention sur cette affaire.
Pour rappel, la questeur de l’Assemblée nationale est suspectée d’être impliquée dans le dossier « octroi illégal d’autorisation de bois précieux », l’enquête a été menée par le Bianco. Le chauffeur a été placé sous mandat de dépôt après avoir été arrêté à bord d’un véhicule transportant 75 rondins de palissandre appartenant à l’élue du IIe arrondissement.
T.N