A travers un communiqué en date du 2 décembre, des étudiants des Ecoles normales supérieures (ENS) d’Antananarivo, Fianarantsoa, Toliara ainsi que celle pour l’enseignement technique (Enset) d’Antsiranana ont lancé un ultimatum de 48 heures au ministère de l’Education nationale (Men) et à celui de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (MEFTP), avant d’entrer en grève ce jour.
La non adoption du décret n°2021 portant réorganisation des ENS et de l’ENSET a été citée comme motif de cet ultimatum qui expire ce jour.
Dans ce décret, il est stipulé dans ses articles 65 et 76 qu’une fois les étudiants titulaires de Licence d’aptitude pédagogique de l’école normale (Lapen), de Maîtrise d’aptitude pédagogique de l’école normale (Mapen) ainsi que du Certificat d’aptitude pédagogique de l’école normale (Capen) ont décroché leurs diplômes, ils seront recrutés d’office comme fonctionnaires. Ce qui ne les empêche pas d’avoir le choix entre poursuivre leurs études ou de joindre de suite leurs postes, tout en restant toujours fonctionnaires. Une des principales raisons qui ont particulièrement poussé ces étudiants à réclamer l’adoption de ce décret.
A ce sujet, le ministère de l’Education nationale vient de sortir une note en date d’hier pour le recrutement de 200 étudiants de l’ENS et de l’Enset. «C’est une mesure prise par le ministère en vue de nous diviser et étouffer notre manifestation, car les Mapen et les Capen ne sont pas concernés dans ce recrutement», a indiqué un représentant de ces étudiants, joint au téléphone hier. Il a ajouté que les décisions à ce sujet seront prises au cours de l’Assemblée générale (AG) des étudiants de l’ENS qui se déroulera ce jour à Ampefiloha.
Sera R.