La date du 31 décembre, prévue pour l’arrêtage provisoire de la liste électorale dans le cadre de sa refonte totale, pourrait ne pas être maintenue. A en croire le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Arsène Dama, hier, l’arrêtage pourrait être reporté à une date ultérieure en fonction des réalités sur terrain. En effet à quelques semaines de cette date prévue, la Ceni est encore loin de l’objectif qu’elle s’est fixé en terme de nombre de citoyens recensés et à inscrire dans la liste électorale.
Jusqu’à hier en effet, 6 millions d’électeurs « seulement » ont été enregistrés, contre les 13 millions dans les prévisions.
« La date que nous avons fixée n’est qu’une prévision et il est possible de la repousser, d’autant plus que la loi ne contient aucune disposition concernant le délai pour effectuer le recensement des électeurs. Pour la Ceni, ce qui compte c’est avant tout l’atteinte de l’objectif qui est d’inscrire tous les citoyens en âge de voter dans la liste électorale », a souligné Arsène Dama en marge de sa rencontre avec le coordonnateur résident des Nations unies à Madagascar, Issa Sanogo, hier à Alarobia.
Budget
Par ailleurs en ce qui concerne le budget pour l’organisation de la prochaine élection présidentielle, Arsène Dama n’a pas encore voulu apporter des précisions. A l’entendre, le programme d’emploi du budget dont aurait besoin la Ceni pour cette tâche est en cours d’élaboration. Ce n’est qu’après que les membres de la commission vont le proposer au gouvernement qui va l’étudier pour définir le gap à trouver. En tout cas, la Ceni entendrait déjà anticiper à l’avance la situation à travers la collaboration avec les Partenaires techniques et financiers (PTF). Cette question relative au défi financier et budgétaire de la commission était en effet parmi les sujets de discussion entre Arsène Dama et le coordonnateur résident des Nations unies, hier.
Tsilaviny Randriamanga