Industrialisation: Madagascar a pris du retard

Madagascar a pris du retard en matière d’industrialisation ! « Le constat est simple : nous ne produisons pas assez et nous importons trop », a soulevé Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC), à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Industria­lisation en Afrique (JIA), hier au Novotel Alarobia.
Mais le ministre se veut rassurant en affirmant que « notre industrialisation est en marche ». Il a surtout parlé de « réserves minières et naturelles suffisantes pour être autonome en énergie ». « L’autoproduction est la solution », a-t-il déclaré. Aussi, la transformation minière fait partie des cinq secteurs prioritaires que le gouvernement a convenu de développer avec le secteur privé.
A ce sujet, la mise en place de cimenterie intégrée avec des intrants 100% locaux est en cours ainsi que deux grands projets de sucrerie prévus à Vatomandry et à Morondava, permettant de couvrir les 120.000 tonnes de besoins en sucre du pays. Concernant le riz et l’huile alimentaire, il reste des opportunités d’investissement dans la mesure où Madagas­car continue d’importer 600.000 tonnes de riz et 70.000 tonnes d’huile par an. Il en est de même pour le savon, nous importons encore la moitié de nos besoins.

Des opportunités d’investissement

Dans le domaine de la transformation alimentaire, la production locale de pâtes alimentaires devrait bientôt atteindre 70% de nos besoins. Mais beaucoup reste encore à faire car nous importons encore pour 600 millions de dollars US de produits alimentaires (jus de fruit, tomate concentré, …).
« Pour la production à petite échelle, il est probable que nous ne ressentons pas encore l’impact du projet One District One Factory, mais depuis plusieurs mois maintenant, le ministère expérimente avec les petites industries locales, l’exploitation des zones pépinières industrielles », a ajouté Edgard Razafindravahy.
Cette célébration de la JIA 2022 a également été marquée par l’annonce relative au processus d’élaboration de la politique industrielle de Madagascar. Le gouvernement ambitionne dans ce sens de « passer la contribution de l’industrie au PIB de 15 à 25% en 5 ans, ce qui représente 1,5 milliard de dollars de richesse à créer ».

Arh.

Partager sur: