Jean de Dieu Randrianarivelo alias Deda est le grand artisan de la qualification historique des Ankoay seniors hommes à la Coupe du monde de basket 3X3 en Autriche en 2023, suite à ce sacre africain. L’entraîneur, capénien de formation en éducation physique et sportive, est revenu sur le parcours de son équipe en Egypte.
*Les Nouvelles : Quelle est votre impression après cet exploit historique ?
– Jean de Dieu Randrianarivelo : Après la médaille d’or aux Jeux africains de Rabat en 2019, avec les mêmes joueurs (Elly, Arnol, Fiary et Livio), nous avons envie de marquer de nouveau l’histoire à la Coupe d’Afrique. Et voilà, c’est fait! L’émotion est difficilement explicable, la joie est immense. Ce sont des moments incroyables, d’une saveur unique. Je me sens fatigué, mais aux anges.
*Que représente pour vous ce titre africain ?
-C’est une grande consolation après notre absence aux Jeux olympiques de Japon. Madagascar devait y représenter l’Afrique après sa médaille d’or aux Jeux de Rabat, mais on a choisi autre chose. Désormais, les Ankoay entrent dans l’histoire. Le plus dur reste à faire au Mondial.
*Comment expliquez-vous la défaite des Ankoay contre l’Egypte et le Rwanda en match de poule ?
– Le parcours n’était pas facile face aux pressions du pays organisateur. Nous sommes arrivés sur place trois jours avant la compétition, mais aucun terrain n’était disponible. L’équipe est donc obligée de louer un terrain à 70 km de la capitale. Face à l’Egypte en ouverture, idem contre le Rwanda, les joueurs ne se sont pas encore bien sentis à l’aise. Ces courtes défaites nous ont pourtant permis de montrer un visage plus conquérant durant la phase finale.
*Quels sont les atouts des Ankoay ?
-La compétition est une guerre des nerfs. Je pense que la mentale des Ankoay a été un atout. On a réussi à mettre l’intensité qu’il fallait, à être les plus solides mentalement pour aller chercher les victoires et reprendre l’avantage du terrain.
*Comment allez-vous aborder la préparation en vue de ce Mondial ?
-L’Autriche est un nouveau défi. C’est tout à fait un autre niveau. La préparation ne se fait plus uniquement au pays. Il nous faut des sparring-partners étrangers. Comme l’Etat a promis de nous accompagner en y mettant les moyens nécessaires, nous espérons atteindre l’objectif. Pour les joueurs, le Mondial leur permettra de s’ouvrir au monde extérieur. Ils seront plus considérés et plus sollicités dans d’autres compétitions internationales.
Propos recueillis par Soafara Pharlin