Annulation de vols internationaux: la CTM tire la sonnette d’alarme

Les opérateurs touristiques de Madagascar se sont indignés à l’annonce des annulations de vols le week-end, dans un contexte socioéconomique où le tourisme malagasy peine encore à se remettre des conséquences des deux ans de crise sanitaire.

Pour la Confédération du Tourisme de Ma­da­gascar (CTM), cette décision freine une relance touristique bien entamée. Selon Lova Ratovomalala, directeur exécutif de la CTM, «Les opérateurs touristiques ne sont pas encore remis à flots, les pertes financières générées par la crise sanitaire sont loin d’être compensées, au­­jourd’hui on commence à pei­ne à remonter la pente avec les voyageurs qui commencent à revenir petit à petit à Ma­da­gas­­car. Cette nouvelle est un coup d’arrêt à la relance touristique, une décision dont on ne comprend pas les fondements économiques et qui n’a bénéficié d’aucune concertation au­près des principaux concernés».
En citant notamment le cas des vols Air Austral, ces opérateurs membres de la CTM s’interrogent davantage sur les raisons de cette décision, surtout dans un contexte où la demande est en hausse pour la destination Madagascar en cette période. Ils déplorent, entre autres, une «Incohérence en­tre l’aérien et le développement touristique» en partageant le constat selon lequel, le secteur aérien fait de plus en plus face à diverses restrictions et limites qui freinent la relance du tourisme malagasy dans son ensemble.
Pour le secteur privé du tourisme, «cet énième épisode avec la compagnie Air Austral semble ainsi être la goutte d’eau qui fait déborder le vase, preuve d’une instabilité constante dans le secteur aérien qui est loin de rassurer les opérateurs touristiques». Ce constat impacte aujourd’hui non seulement l’image mais aussi la crédibilité de la destination. «Cependant, nous espérons vivement que Ma­da­gascar Airlines développera ef­fectivement les liaisons aériennes, dans et vers notre pays, et nous sommes prêts à collaborer activement avec elle dans ce sens», conclut le directeur exécutif de la CTM.

Arh.

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