Les deux derniers jours ont été les plus tumultueux, tant pour le public que les députés. Alors que la motion de censure déposée mercredi attire toute l’attention, c’est un refus que l’on a constaté le lendemain. Toutes les conditions de recevabilité ne sont pas respectées. Que dire et que faire face à des législateurs qui ne sont même pas capables de suivre correctement les procédures? Ne sont-ils pas eux-mêmes censés connaître les étapes à suivre pour une motion de censure ?
Et comme par hasard, un communiqué du Bureau permanent est publié pour dire que la requête est irrecevable tout simplement pour défaut de procédure. Pas de signatures conformes et aucune information pour tenir le Gouvernement au courant. Telles sont les motivations du refus. Qui blâmer face à de tel imbroglio?
Une chose est sûre, c’est toute la crédibilité des députés qui est mise en cause. Comment font-ils pour se comporter de la sorte? Alors que les citoyens pensaient souvent que les menaces de motion de censure à chaque session, n’étaient qu’un motif pour obtenir des avantages, cela semble fondé à présent.
Pour une fois qu’une motion de censure arrive à être enclenchée, voilà qu’elle est finalement rejetée. Y aurait-il eu une enchère et surenchère dans la nuit de mercredi à jeudi ? Contrairement à la journée de mercredi, le calme est revenu à Tsimbazaza. Les députés semblent même plus détendus et en paix. Comme si de rien n’était, les élus se rendront dans leur circonscription respective et feront leur rapport pour certains. Les électeurs réfléchiront peut-être à deux fois avant d’élire leurs nouveaux députés la prochaine fois.
T.N