Après la motion de censure avortée contre le gouvernement, l’opinion publique s’attend à des échanges houleux entre les députés et les membres de l’Exécutif, lors du face-à-face, prévu les 15 et 16 décembre. Sauf que les députés ont annulé cette rencontre, pour des multiples raisons. Une mesure drastique.
La situation évolue à l’Assemblée nationale depuis que les membres du bureau permanent ont déclaré irrecevable la motion de censure déposée mercredi. Hier vers la fin de l’après-midi, les députés ont adopté un nouvel ordre du jour et le face-à-face avec le gouvernement, n’y figure pas.
Visiblement, les députés ont mal accueilli la décision d’irrecevabilité prise par le bureau permanent. En guise de réponse, ils ont jugé inutile de rencontrer le gouvernement, les 15 et 16 décembre. Le rendez-vous est annulé car les élus considèrent que désormais, le gouvernement est « illégitime et n’est pas crédible ».
Une cinquantaine de députés ont alors convenu d’annuler le face-à-face avec le gouvernement. Nombreux estiment que le moment est venu d’apporter les changements qui s’imposent au sein du gouvernement. Pour les élus, le gouvernement a perdu de la crédibilité.
Malaise dans la relation
Les relations entre l’Assemblée nationale et le gouvernement ne semblent plus au beau fixe. Pour le moment, aucune rencontre ou dialogue n’est prévue dans les prochains jours, alors que la session parlementaire ordinaire devrait être clôturée le 17 décembre. Et comme à leurs habitudes, les membres du gouvernement sont au grand complet. D’ailleurs, le Premier ministre a toujours prononcé le mot de clôture. Dans ce sens ce rendez-vous s’annonce ainsi tendu, d’autant plus que les députés comptent venir en masse à l’hémicycle. Mais la situation a pris une autre tournure.
La motion de censure avortée n’a pas été évoquée lors de la séance plénière d’hier. Aucune enquête ne sera ouverte malgré l’usurpation de « fausses signatures » mentionnée dans le communiqué du Bureau permanent. Pour les députés, l’histoire est close. Force est de constater que les relations entre la Chambre basse et le gouvernement, se détériorent.
T.N