Le nombre de techniciens forestiers est encore largement insuffisant pour assurer la gestion durable du capital forestier malagasy, notamment pour le contrôle et le suivi. De plus, une centaine d’entre eux vont partir en retraite jusqu’à la fin de cette année, selon le ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd).
D’après le directeur du Centre national de formation de techniciens forestiers d’Angavokely (CNFTF), Mirana Robisoa, lors de la sortie de la promotion «Miray» hier, un technicien forestier est en charge de 28.000 hectares de forêts à Madagascar contre 1.000 hectares seulement dans d’autres pays. On entend par technicien forestier soit un agent, soit un adjoint technique, soit un ingénieur forestier.
Ce contexte a poussé le pouvoir actuel, par le biais du Medd et sous l’égide de la Primature, à rouvrir le CNFTF, fermé la veille de l’acquisition de l’indépendance en 1959. Depuis 2018, le CNFTF a déjà sorti deux promotions sanctionnées du Brevet de technicien supérieur (BTS) en forêt.
Promotion « Miray »
Dénommée «Miray», elle est composée d’une trentaine de techniciens forestiers (20 hommes et 10 filles), sortis officiellement hier à Angavokely, après une formation de deux ans (2021-2022), avec une approche par compétence (APC) selon les textes en vigueur.
«Cette deuxième promotion a pour particularité d’avoir bénéficié de la mise à jour du référentiel national de leur diplôme de technicien forestier (RNDTF)», a fait savoir le directeur du CNFTF. De préciser ensuite que le programme de formation a été conduit en respectant les nouveaux standards exigés par le RNDTF.
Ce dispositif a pu voir le jour grâce à l’appui de L’USAID Hay Tao, GIZ-Prosol et GIZ-Page. La conservation de la biodiversité, la lutte contre le changement climatique, les zones forestières et aires protégées, la bonne gouvernance des ressources naturelles ainsi que le transfert de gestion des ressources naturelles auprès des communautés de base (VOI) figurent parmi les grandes lignes de la formation.
Sera R.
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