Sénat: la rencontre avec l’Exécutif retirée de l’ordre du jour

La dernière session ordinaire de cette année laisse un goût inachevé. Le fameux face-à-face avec les membres du gouvernement n’aura pas finalement lieu aussi bien avec les députés que les sénateurs. Comme il fallait s’y attendre, le Sénat a aussi emboîté le pas à l’Assemblée nationale en annulant sa rencontre avec les membres du gouvernement, prévue ce jour.

Il est difficile de faire autrement pour le Sénat que de supprimer dans son ordre du jour le face-à-face avec le gouvernement, prévu ce jour. Cela ne rime à rien, après que les députés ont pris la décision drastique de ne pas rencontrer le gouvernement. A rappeler qu’ une cinquantaine de députés ont adopté l’annulation du débat avec l’Exécutifs, vendredi.
Les membres de l’Assemb­­lée nationale ont jugé ce face-à-face pas intéressant, surtout après la tension créée par la motion de censure avortée. Peu de temps après, les sénateurs n’ont pas d’autre alternative que d’emboiter le pas aux députés.

Condamnation

Quelques heures avant la modification de leur ordre du jour, les membres du Sénat ont également fait part de leur position vis-à-vis de cette motion de censure. Ven­dredi soir, les sénateurs dont leur Président, Herima­nana Raza­fimahefa ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme « un acte de déstabilisation ».
« Nous appelons tout un chacun à faire passer au premier plan l’intérêt supérieur de la Nation. La population n’aspire qu’à la paix et la stabilité, c’est pourquoi nous n’acceptons pas les initiatives tendant à mettre en jeu la vie de la nation pour satisfaire des intérêts personnels », a déclaré le Président du Sénat.

Défendre les acquis

Herimanana Razafima­hefa a par ailleurs appelé la population à défendre les acquis. Selon ses dires, le pouvoir en place a déjà obtenu la confiance des partenaires nationaux et internationaux. Il appelle ainsi à un élan de patriotisme et de solidarité pour soutenir le président de la République et son programme de développement.
En tout cas à travers cette déclaration, les membres du Palais d’Anosikely ont une fois de plus assuré l’équilibre et la stabilité. Vendredi, le Sénat a adopté le Projet de Loi de finances initiale (Plfi) pour 2023, avec amendement si ça n’a pas été le cas à Tsimbazaza.
Parmi les modifications, le TVA à 20% sur les carburants à partir du second semestre de l’année 2023. D’après les explications, cette décision fait suite à l’évolution de la cour du baril de pétrole sur le marché international.
En outre, les droits de douane sur des produits pétroliers ont été modifiés à 32% tandis qu’ils ont été ramenés à 68% pour les produits non-pétroliers. Pour les pierres précieuses et pierres industrielles, ce droit a été limité à 15%. Les modifications restantes concernent la subvention de la société Jirama ainsi que la régularisation des recettes générales de l’Etat. Le texte devrait être ainsi renvoyé en deuxième lecture à Tsimbazaza, à quel­ques jours de la clôture de la session budgétaire.

Tsilaviny Randriamanga

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