La tentative avortée de motion de censure a ébranlé l’Assemblée nationale ces derniers jours. Parmi les personnes pointées du doigt dans cette affaire, la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa est sortie de son silence, hier à Tsimbazaza lors d’un point de presse. Elle a tenté d’apaiser les tensions et a déclaré clairement son soutien à Andry Rajoelina, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation.
Christine Razanamahasoa a tenté de calmer les esprits tout en justifiant la décision des députés de déposer une motion de censure contre le gouvernement. «Il est stipulé dans l’article 103 de la Constitution que les parlementaires ont le devoir de contrôler le gouvernement par rapport à l’exécution de la politique générale de l’Etat», a-t-elle indiqué. Dans le projet de motion de censure, les députés ont d’ailleurs avancé comme motif la non-exécution d’une grande partie de la PGE par le gouvernement.
Pour la présidente de l’Assemblée nationale, il est alors tout fait normal que les députés puissent contrôler les activités du gouvernement. Alors que nombreux ont attendu sa réaction depuis la déposition de la motion de censure à la Chambre basse, son message a finalement été un appel à l’apaisement pour rassurer l’opinion publique.
Christine Razanamahasoa tente ainsi de rectifier le tir en affichant sa volonté de soutenir le président de la République dans la gestion du pays. «Nous sommes derrière le chef de l’Etat et nous continuerons de le soutenir dans les projets de développement pour», a-t-elle affirmé.
Tension
La présidente de l’Assemblée nationale n’a fait aucune allusion à la polémique de vouloir changer le gouvernement , notamment concernant le gouvernement auquel les députés ont indiqué ne plus vouloir accorder aucun crédit.
Pas plus tard qu’hier, les membres du gouvernement n’ont pas été sollicités lors d’une séance plénière concernant le texte sur la propriété littéraire et artistique. Les représentants du gouvernement, notamment ceux au sein du ministère de la Communication et de la culture, ont été privés de parole durant les débats. Les députés ont été clair, le gouvernement perd toute crédibilité, raison pour laquelle ils ont décidé d’annuler la séance de questions réponses, prévue les 15 et 16 décembre. La cérémonie de clôture s’annonce tendue.
T.N