Disparition : l’Havatsa-Upem pleure Abel Andriarimalala

Une figure majeure des lettres et de la culture malagasy, s’en est allée. Abel Andriarimalala, doyen de l’Havatsa-Upem section France, a rejoint les firmaments, hier à l’âge de 83 ans à Paris.

En entendant la mauvaise nouvelle, ses amis et connaissances ont été stupéfiés car au mieux de sa forme, il venait de participer à la Journée de la littérature malagasy à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) et la célébration du 70e anniversaire de l’Union des poètes et des écrivains malagasy, le 3 décembre dans la capitale française.
Poète, écrivain, metteur en scène, orateur, chanteur, parolier, conférencier, amou­reux des langues… Abel Andriarimalala avait plus d’une corde à son arc. Avant de s’installer sous d’autres cieux, il avait consacré une bonne partie de sa vie à servir son pays.

Professeur émérite, il enseignait la langue de Molière et celle de Dox au lycée Faravohitra et à l’université d’Antananarivo, à l’orée de 1964. Il occupait également les fonctions de directeur de la culture au sein du ministère de la culture, de 1972 à 1975. Il faut dire qu’Abel baignait dans le chaudron de la culture, depuis sa prime jeunesse. Son père, René Randriarima­lala aussi connu sous le nom de plume de Ener Lalandy, était aussi un grand écrivain « grande plume », et sa mère Félicie Ramavonirina, une voix familière de la Radio Madagasikara.
C’est à lui que l’on doit le titre « Fitia tsy ambaratelo », « Fa taiza ange hianao », mais également et surtout « Tsy maninona aho », sorti en 1976 et repris plus tard par Bodo et Rija Ramanan­toanina, sur scène. Ses publications les plus connues restent notamment « Aingam­panahy tia sangy », « Les con­tes et lé­gen­des malgaches » et « Les contes facétieux ». La disparition de ce grand homme de la culture laissera un grand vide dans la sphère littéraire malagasy.

Joachin Michaël

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