Ouverture au dialogue. La compagnie minière QMM Rio Tinto a annoncé hier que les négociations avec les pêcheurs et les usufruitiers dans plusieurs localités de Taolagnaro, ont débuté. Pour rappel, des manifestants ont bloqué l’accès au site minier, obligeant la compagnie à instituer le service minimum.
Les discussions ont débuté avec les représentants des pêcheurs et usufruitiers dans le cadre de l’accord signé, le 20 mai entre la compagnie minière, les autorités et les représentants des communautés.
A en croire la compagnie minière, « le début des discussions se fait dans un climat serein, suite à la déclaration publique signée par des membres de la communauté se dissociant des manifestants liés au foncier et à l’origine du blocage empêchant l’accès au site minier et répondant à l’appel de QMM de poursuivre le dialogue ».
Et transparence dans la négociation. Sous cet angle, QMM a proposé la présence d’un médiateur ou observateur issu de la société civile, approuvé par les deux parties. « Les parties entameront ensuite les discussions sur la nature des impacts encourus par ces groupes des plaintifs éligibles qui mèneront à l’évaluation des réparations aux doléances reçues », note la compagnie minière.
Au début du mois de décembre, les activités menées par QMM à Taolagnaro sont perturbées par un barrage installé par des habitants aux abords de la route de Maroamalona menant vers son site d’extraction d’ilménite. Les manifestants réclament en effet une indemnisation en contrepartie de leur manque à gagner dû à la présence de la compagnie à Toalagnaro.
En quête de solutions durables
Pour le directeur général de QMM, David Alexandre Tremblay, cette discussion représente « une avancée du processus de négociation avec les pêcheurs et les usufruitiers ». Il a mis l’accent sur la « recherche de solutions durables ». Pour sa part, Jocelyn Raharimbola, gouverneur de la région Anosy, reconnaît le contexte difficile qui prévaut à Taolagnaro et avance qu’il est important d’ « aboutir à des engagements ».
C’est la deuxième fois durant l’année 2022 que QMM fait face à une tension sociale à Taolaganro. Au mois de mai, la compagnie minière a été déjà contrainte de passer au service minimum suite à un barrage installé par les communautés locales, après avoir constaté la présence de poissons morts aux alentours d’un déversoir d’eau de la société.
Rakoto