Blocage du site – Opérations suspendues : la situation conduit QMM à déclarer le cas de force majeure auprès de ses fournisseurs et de la Jirama

La situation reste tendue à Taolagnaro, alors les négociations entre QMM Rio Tinto et les représentants des pêcheurs et usufruitiers dissociés des plaintifs liés aux aspects foncier à l’origine des blocages de route, viennent à peine de débuter. Comme les barrages sont toujours en place depuis maintenant 13 jours, QMM vient d’informer ses fournisseurs de services et la Jirama de sa décision de déclarer le cas de force majeur. La suspension des opérations sur son site minier à Taolagnaro l’empêchant de remplir ses obligations contractuelles vis-à-vis de ses fournisseurs de service et de la Jirama.

«La force majeure concerne les contrats de fournisseurs relatifs aux services qui ne sont pas requis alors que les opérations sont à l’arrêt ainsi que le contrat de fourniture d’énergie à la Jirama », précise la compagnie minière.
Selon les explications, « sans possibilité de rotations régulières du personnel, la fatigue avancée des équipes ne leur permet pas de continuer à effectuer les tâches de façon sécuritaire ».
QMM a été alors contrainte de mettre en place un horaire de production d’électricité incluant des plages de récupération aux équipes. A partir du 14 décembre, la société mettra en place un délestage d’une durée de huit heures. En prévision de ces périodes de délestage et pour permettre aux services de santé à Taolagnaro de poursuivre leur activité, la société a fourni un générateur de secours au CSBII d’Ampasikabo et du carburant au CRHH Philibert Tsiranana Amboanato.
Le directeur général de QMM, David-Alexandre Tremblay a avancé que « la sécurité reste la priorité absolue. Nous avons toujours respecté nos engagements, afin de garantir la continuité de la production d’électricité au profit de la population de la commune de Taolagnaro, mais les circonstances nous contraignent à ce programme de délestage pour assurer la résilience de la production d’électricité ». Avant d’ajouter que la société travaille en ce moment avec les autorités régionales et nationales pour trouver une solution lui permettant de reprendre les opérations.
Pour des raisons de sécurité au site de Mandena, QMM a pris la décision de suspendre ses opérations depuis le 1er décembre. Elle rajoute dans son communiqué que « depuis le début des blocages, la société fait face à une recrudescence des intrusions, vols, actes de vandalisme et de sabotages sur le site de Mandena ». QMM annonce également avoir reçu « directement et nommément des menaces à l’encontre des employés ».
Bien que les négociations avec les pêcheurs et les usufruitiers aient démarré, les manifestants revendiquant des compensations que QMM qualifie de «  non recevables » liées aux aspects fonciers, continuent le blocage.

Riana R.

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