Une fois en ligne, sur Facebook, le réseau social le plus populaire à Madagascar, le premier reflexe des internautes est de se demander quels sont les sujets « buzzogènes » aujourd’hui. D’ailleurs, ces derniers temps, la nouveauté ne manque pas et s’est répandue comme une trainée de poudre créant une immense polémique, comme on les aime. En un rien de temps, l’infos devient virale ayant même un large retentissement médiatique. C’est devenu notre lot quotidien.
Il faut dire que les Malagasy en raffolent surtout que le buzz fait l’objet de cancans, défrayant la chronique. On se laisse même emporter dans une tempête de scandale et dans une controverse sans précédante. Chacun prend position et n’hésite pas au nom de la liberté d’expression, de dire le fond de sa pensée sans retenue.
De l’opinion publique à l’esprit frondeur, la liberté d’expression comme bouclier, donne le droit de diffamer, d’insulter et de fomenter des troubles, signe manifeste de crispations sociales, selon les observateurs. Place même aux dérapages verbaux à n’en plus finir, à bon rat bon chat, sans total respect de la vie privée d’autrui. Certains mettent leur grain de sel, d’autres en profitent pour gonfler la polémique. Le comble : tout le monde veut toujours avoir raison dans les mépris des normes et des lois fondamentales. Du coup, au lieu de réagir face au « bad buzz », on éprouve même du plaisir à ce que la controverse s’enflamme et perdure.
Faire le bad buzz diffamatoire, en ce temps de crise, dans le dessein de pimenter davantage les actualités, au détriment de quelqu’un ou d’une entité, est devenu à la mode. Et, bannir cette culture de médiocrité, est un combat perdu d’avance. C’est inévitable même car pour d’autres, ce phénomène est aussi un mal nécessaire…Seulement, il appartient à tout un chacun de prendre du recul sauf si on aime se faire buzzer tout le temps.
J.R