Covid-19 : des décès suspects signalés dans des quartiers

Des décès suspects de Covid-19 ont été signalés dans différents quartiers d’Antananarivo. En dépit de cette situation, les familles des défunts organisent toujours une veillée funèbre et enterrent leurs proches dans les caveaux familiaux.

Des personnes décèdent de manière soudaine dans certains quartiers de la capitale. Cette situation provoque la panique des riverains. C’est notamment le cas dans un quartier du 5e arrondissement de la capitale où une dizaine de décès ont été signalés au niveau des Fokontany, en l’espace de deux mois, selon les responsables.
Le dernier décès notifié date de dimanche. Il s’agit d’un père de famille d’une cinquantaine d’années. Il est tombé malade et a subitement succombé quatre jours après.
« Au début, il semblerait qu’il a attrapé la grippe. Puis, son état s’est empiré. Il s’est senti de plus en plus faible et a présenté une détresse respiratoire samedi. On l’a alors emmené chez un médecin du quartier qui l’a prescrit des médicaments tout en lui proposant de revenir lundi pour des contrôles. Finalement, il a rendu l’âme dans la nuit même de samedi », a témoigné un membre de sa famille du défunt. Les symptômes évoqués sont les plus courants du Covid-19.
D’autres sources affirment que ce cas n’est pas isolé. En novembre, à Sabotsy Namehana, deux personnes issues d’un une même famille ont succombé en l’espace de deux semaines, ont alerté les riverains. Elles présentaient les symptômes du Covid-19. C’est aussi le cas d’un employé d’une entreprise d’un Call center de la Capitale, qui est décédé, il y a trois semaines. Il aurait été atteint d’une grippe accompagnée d’une forte fièvre, ce qui l’a contraint à prendre un congé maladie, selon ses collègues de travail.

Une hausse des contaminations à craindre

Même si la tendance à la hausse des nouveaux cas de Covid-19, s’est estompée la semaine passée, la crainte d’une nouvelle recrudescence de l’épidémie n’est pas à écarter, notamment dans la capitale. Pour cause, le comportement des Tananari­viens qui snobent les gestes barrières. A citer aussi l’organisation de veillée funèbre et l’enterrement des corps dans les caveaux familiaux sans le moindre respect des mesures sanitaires, dont le port du masque. Pourtant, l’OMS proscrit cette pratique en cas de décès dû au Covid-19.

Fahranarison

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