En matière de lutte contre la corruption, la situation dans le monde inquiète Amnesty International. Les défenseurs des droits de l’homme sont de plus en plus menacés et persécutés.
«Nous sommes vivement préoccupés par les informations de plus en plus nombreuses faisant état de violence, de menaces, de harcèlement, d’intimidation, d’attaques et de persécution visant les défenseurs des droits humains qui luttent contre la corruption», a indiqué l’organisme dans son communiqué. «Nous nous inquiétons aussi de l’impunité dont jouissent les responsables de ces persécutions dans plusieurs Etats», a-t-il poursuivi.
Amnesty International déplore le fait que les défenseurs des droits de l’homme sont toujours exposés à un risque réel d’agression physique, d’arrestation arbitraire et de poursuites, «uniquement pour avoir exercé leurs droits fondamentaux, dont les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique». Il soulève les lois appliquées par certains Etats qui restreignent l’accès à l’information, d’autant que certaines autorités ne prennent pas les mesures qui s’imposent, pour prévenir les actes de harcèlement, d’intimidation ou d’agressions.
A Madagascar, le texte sur la protection des défenseurs des droits humains et lanceurs d’alerte, peine à être présenté au Parlement pour adoption. La société civile de son côté, ne cesse d’interpeller les autorités sur la protection des défenseurs des droits humains. Pour l’heure, aucune suite si un activiste a été récemment sauvagement assassiné.
Et ce n’est pas un cas isolé. «Des centaines de défenseurs partout dans le monde sont la cible de campagnes de diffamation, de poursuites pénales et d’harcèlement judiciaire et sont tués chaque année en raison de leur travail pacifique de défense des droits d’autrui». Cependant, «Il est très rare que les responsables soient amenés à rendre des comptes pour ces meurtres, ce qui ne fait que perpétuer le cycle des homicides», a-t-il regretté.
Amnesty International appelle ainsi à ce que cesse toute violence à l’endroit des défenseurs des droits humains qui luttent contre la corruption ainsi que les lanceurs d’alerte afin de garantir «la promotion et la protection effective des droits d’autrui et d’améliorer la mise en œuvre des obligations juridiques des Etats signataires des traités de lutte contre la corruption».
T.N