Effet du changement climatique : une hausse de température de 1,2°C dans la capitale

Les effets du changement climatique se font sentir dans la ville d’Antananarivo. « Mahatsangy » renforce la connaissance des Tananariviens sur les effets de ce fléau.

Vendredi, lors de la projection du film documentaire «les effets du changement climatique ressentis à Anta­nanarivo Renivohitra» par l’association «Mahatsan­gy» au centre Arrupe Faravohitra, la météo a fait savoir que la température moyenne a connu dans la capitale une augmentation significative de plus de 1,2°C en 60 ans (1961-2020), si la température mondiale a augmenté de 1,1°C.
D’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), il est primordial de contenir cette augmentation pour ne pas dépasser le 2°C afin d’éviter des conséquences catastrophiques irréversibles. Sur un autre plan, le régime de précipitation de la ville d’Antananarivo est aussi fortement perturbé en enregistrant une baisse considérable de 300 mm.
Malgré cette situation, force est de reconnaître que le taux d’urbanisation de la ville d’Antananarivo ne cesse d’augmenter. Or, les agglomérations tiennent un rôle important dans le changement climatique.

Inégalité sociale
D’après l’association «Mahatsangy», le changement climatique figure parmi les contextes à l’origine de l’inégalité sociale dans la ville des Milles, car il creuse l’écart entre les riches et les pauvres. En effet, comme ils en ont les moyens, les riches peuvent se préparer à faire face au changement climatique et s’adaptent par résilience. Par contre, accaparés par la recherche du quotidien, les pauvres n’ont même pas le temps de sentir ces effets et deviennent par conséquent les premières victimes.
A «Mahatsangy» de citer à titre d’exemple le cas des familles démunies qui ont refusé de quitter leurs habitations malgré le danger qui les guettait lors d’un éboulement. Quant aux familles aisées, elles ont déménagé dès les premiers signes, car elles ont les moyens de trouver d’autres logements.

Renforcer l’éducation
Pour faire face au changement climatique, l’association recommande ainsi aux dirigeants et politiques de renforcer l’éducation et la sensibilisation des Tananariviens à la protection de l’environnement et à l’adaptation au changement climatique. De remplacer aussi la culture du «développement durable» par la culture «d’urgence» en axant les financements sur des actions qui prévoient plus d’impacts sur les politiques publiques, ou à l’exercice des droits de citoyenneté. De dupliquer ensuite à plus large échelle les innovations apportées.

Sera R.

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