Un nouveau Procureur à la tête de la Cour suprême. Benjamin Rakotomandimby, ancien Commissaire de la loi près le Tribunal administratif et financier d’Antananarivo, a prêté serment, hier, en tant que nouveau Procureur général de la Cour suprême (PGCS).
Le nouveau PGCS a sa vision dans la gestion des affaires de la Justice. Dans son discours, il n’a cessé de souligner le fait de donner de l’importance au travail pour plus d’efficacité. De plus, aucune pression ne devrait faire obstacle à la bonne marche des affaires de la Justice.
Il a alors appelé tous les responsables à prendre les dispositions nécessaires afin de garantir l’accomplissement de toutes les tâches. « Nous sommes des magistrats, nous ne devons subir aucune pression dans le cadre de nos fonctions et encore moins, recevoir des consignes », a-t-il indiqué, hier à Anosy, durant la cérémonie de prestation de serment.
Pour lui, seul le travail compte. « Soyez à jour dans vos rapports, n’attendez pas avant de les présenter », s’est-il adressé à ses confrères. Rapports mensuels, trimestriels ou annuels, pour lui, tout doit être à jour. « Je fais 12 rapports en une année », a indiqué fièrement Benjamin Rakotomandimby.
La Justice étant en vacances judiciaires depuis hier, le nouveau PGCS invite tout le personnel à revenir travailler dès la rentrée. « Les vacances durent 30 jours pas plus et la rentrée ne commence pas en février », a-t-il lancé. Le président de la République, Andry Rajoelina ainsi que plusieurs autres autorités étatiques ont honoré de leur présence la cérémonie.
Restriction
Par ailleurs, Benjamin Rakotomandimby a tenu à interpeller le comportement de certains magistrats face aux réactions politiques. « Cessez le populisme, cela ne prouve pas forcément que vous travaillez », a-t-il martelé. Il fait référence aux informations lancées sur les réseaux sociaux ou dans les médias sans en aviser les responsables.
Le Procureur générale près la Cour suprême a été ferme sur le sujet : plus aucune information ne devrait être relayée sans être passée par les chefs de juridictions respectives. « Une autorisation des supérieurs hiérarchiques est requise avant de pouvoir s’exprimer sur le sujet », a-t-il conclu.
T.N