Violences basées sur le genre: « Les peines sont alourdies », selon le ministère de la Justice

Une concertation sur la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) s’est déroulée dans le cadre des 16 jours d’activisme contre ce fléau social. Cette action bénéficie du soutien effectif de la première dame, Mialy Rajoelina, et non moins présidente de l’association Fitia qui a initiée ce mouvement.

Fini l’impunité. Les auteurs de violence n’échappent plus à la Justice. «La politique pénale sur les VBG est désormais disponible et la loi y afférente en vigueur. En outre, la «chaine pénale» sur les VBG est en service au niveau de toutes les instances de juridiction, en passant par le Tribunal de première instance, la Haute cours de justice jusqu’au Cours de cassation», a souligné le Secrétaire général du ministère de la Justice, Raby Savatsarah Ain’Harimanga. C’était vendredi, lors d’une séance de partage entre les acteurs de la lutte contre les VBG organisé par l’association Fitia à Ivandry.
«Cet événement, entrant dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les VBG, placé sous le thème” Vaincre ensemble les violences basées sur le genre”, a également pour objectif de renforcer les sensibilisations à cette lutte. Dans ce cadre, des conseils et orientations en cas de VBG ont été fournies durant la séance qui a vu la présence des groupes de jeunes, dont des scouts et des universitaires», a lancé un responsable au sein de l’association Fitia, Gentiane Andrianisa.
«Une politique d’alourdissement des peines infligées aux auteurs de violence est appliquée une fois que l’affaire arrive au niveau de la Justice après les enquêtes. Si les preuves sont fondées, la Justice ordonne l’application d’une peine d’emprisonnement provisoire. Dans le cas contraire, le parquet procède à l’opposition», a enchaîné le SG du ministère de la Justice qui a fait valoir que «Les peines sont alourdies pour les auteurs de violence.

Les dénonciations augmentent

Suite à l’engagement de toutes les parties dans la lutte contre les VBG, les dénonciations de ce fléau social se sont multipliées ces derniers temps. Cette année, 9.000 plaintes ont été reçues au niveau du Centre d’écoute et de conseils juridiques, suivant les chiffres fournis par le DG de la Promotion de la femme au niveau du ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme (MPPSPF), Rova Rabetaliana.
Pour l’association Fitia, 6.300 plaintes ont été déposées au niveau du Centre de prise en charge intégrée des victimes de VBG sis à Mahamasina en trois ans d’exercice, soit depuis 2019. A travers ses huit branches réparties à travers le pays, la Brigade féminine de proximité a reçu près de 900 plaintes de janvier à novembre 2022, dont 350 cas de violences économiques, 250 violences physiques, 270 violences psychologiques et 30 violences sexuelles.
«Cette statistique connut une nette augmentation par rapport à celle de l’an passé. La population ose désormais dénoncer les violences grâce aux différentes sensibilisations, mesures de protection et prise en charge des survivantes de VBG», a soutenu le responsable au niveau du BFP, Officier Nirina Razafiarisoa.

Fahranarison

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