Livres: mémoires du capitaine Pierre Ramampy et Eugène Lechat

Hier dans la salle David Jaomanoro, la Bibliothèque nationale de Madagascar (BNM) a organisé la sortie de deux livres signés Michel Siméon et Zénaïde Ramampy et illustrés par le bédéiste Tojo, intitulés « Mémoires du Capitaine Pierre Ramampy » et « Eugène Lechat, mémoires ». Ces ouvrages ont été écrits pour les rendre hommage, mais aussi dévoiler aux générations actuelles une partie de l’histoire.

Pierre Ramampy et Eugène Lechat ont plusieurs points en commun. Pierre Ramampy est le père de Marie Zénaïde Ramampy Lechat qui n’est autre que la femme d’Eugène Lechat. «Puis, tous les deux reposent actuellement dans le même tombeau familial Ramampy à Ambalavao», a annoncé Michel Siméon, hier durant la présentation des deux livres.
Et si Pierre Ramampy a consacré quarante ans de sa vie au service de la France, Lechat a aussi fait pareil, mais au service de Madagascar. «De plus, il est toujours important de partager leurs histoires, leur mémoire pour que les étudiants puissent les connaître», a-t-elle expliqué.

Entre paysan et soldat de guerre

Le projet a débuté quand Michel Siméon a découvert des textes écrits par Pierre Ramampy. Dans un texte de 26 pages environ, il parlait de ses souvenirs d’enfance jusqu’à la fin de sa carrière militaire. Ainsi, «Mémoires du Capitaine Pierre Ra­mampy» parle des événements qu’il a vécus entre 1916 et 1943.
Pierre Ramampy était un paysan appelé à la grande guerre du 1914-1918. De retour à Madagascar, il est redevenu paysan, mais a demandé de continuer ses études en France et devient lieutenant. Durant sa carrière, il a été promu chevalier de l’Etoile d’Anjouan, puis légion d’honneur en 1946. Il avait ainsi la médaille commémorative de la grande guerre, et la médaille interallié dire de la victoire. Et il était élu sénateur à Fianarantsoa.
«On a pu le comparer à un autre Betsileo qui s’était engagé lui aus­si, dans la guerre. Il s’agit de Ralaimongo. Il a toujours eu cette notion du devoir envers la patrie qu’il nous a éduquée et transmise», a-t-elle expliqué.

Un étranger au service de notre pays

A propos du deuxième livre, Michel Siméon a connu l’existence des cassettes relatant la vie de Lechat et a décidé de les transcrire. «Il est difficile de faire le travail parce que non seulement, il faut respecter le style oral, le caractère et bien sûr le contenu», a annoncé Michel Siméon.
Eugène Lechat était un enseignant, un ministre du temps de la première Répub­li­que. «Il a gardé un lien étroit avec notre pays, même s’il est né en France. Même malade, il n’acceptait pas d’être évacué, et il a décidé d’être inhumé à Madagascar, dans le tombeau familial à Ambalavao», a raconté Zénaïde Ramampy.
Les deux livres sont visibles dans les rayons de la Bibliothèque nationale de Madagascar (BNM) Anosy. «Depuis 2022, nous avons sorti 42 livres et une quinzaine ont été présentés cette année. Sur ce, nous continuons d’encourager les auteurs à écrire et soutenir les maisons d’édition», a conclu la ministre Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy.

Holy Danielle

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