Croisons les doigts !

Alors que la majorité des gens célébraient le réveillon de Noël, cer­taines personnes défavorisées n’ont pas également fermé les yeux de la nuit mais pas pour la même raison. Elles étaient à l’affut de la moindre goutte de pluie par crainte des éboulements de terrains et des affaissements d’immeuble.

C’est le sempiternel problème des habitants dans certains quartiers de la capitale, notamment ceux situés en hauteur. A chaque pé­riode de pluie, les nombreuses zones con­cer­nées où habitent de nombreuses familles vivent sur des charbons ardents.

Certes des précautions sont déjà prises par les autorités en délimitant les zones qui sont les plus exposées à ce type d’accident avec des signaux bien distincts, mais on ne peut jamais savoir à l’avance ce qui va se passer et où cela va se dérouler pour qu’on puisse déterminer avec précision les éventuels désastres.

Tout ce qu’on peut prévoir si cela survenait, c’est que les dommages aussi bien corporels que matériels seraient bien graves. On a déjà assisté à ce type d’accident il y a quelques années et le bilan a été très lourd : Presque toute une fa­mil­le avait été décimée.

Cependant, cette épée de Damoclès qui est suspendue au-dessus de leur tête n’arrive pas à dissuader certains habitants de ces zones dangereuses à quitter les lieux. Certaines familles ne veulent pas abandonner leur lieu d’habitation alors que le danger est permanent.

L’une des principales raisons de ce refus est la crainte des pilleurs. En effet, ces derniers n’ont aucun scrupule pour effectuer leurs méfaits malgré la présence de quelques éléments des forces de l’ordre affectés délibérément sur les lieux afin de prévenir ce type de vol.

Pourtant, on ne peut pas imaginer ce qui surviendrait si cela arrivait et surtout si l’évènement se produisait la nuit. Il va sans dire que les secours auront plus de difficultés pour apporter leur aide. Ce qui signifie que dans le but d’éviter un éventuel désastre, il faudra faire dégager la po­pulation qui y habite, même manu militari.

En cette période de pluie, il ne faut pas oub­lier qu’il y a un autre dan­ger qui guette la population tananarivienne, et plus particulièrement celle qui habite les bas quartiers. C’est l’inondation. C’est une situation qui est coutumière à certains quartiers de la capitale.

Si la pluie de ces derniers jours venait à persister, les autorités vont avoir à gérer cet autre problème. La question est de savoir comment et où loger les milliers de sans-abri qui seront les victimes de ces éventuelles inondations. Il faut croiser les doigts pour que cela n’arrive pas.

Aimé Andrianina

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