Echo de la fête de la Nativité: le prix des volailles continue de prendre son envol

L’inflation s’invite à la table des fêtes et fait flamber le prix des volailles vivantes étant donné le faible pouvoir d’achat des Malagasy. Et, malgré la morosité du marché constaté une semaine avant le 25 décembre, les marchands de volailles n’ont pas fait de promotion, au contraire, ils ont maintenu le prix à la hausse.

Pour les marchands de volailles, les fêtes de fin d’année sont une occasion à profiter pour faire des bénéfices. Mais cette année encore, les consommateurs n’ont pas été au rendez-vous. Non seulement, les prix d’une oie et d’une dinde restent toujours hors de portée de la bourse de la plupart des ménages, mais une hausse de 10 à 20% est également observée.
Une dinde est proposée à 60.000 ariary contre 40.000 ariary à la même période l’année précédente. Quant au prix d’un dindon, il n’est accessible qu’à partir de 100.000 ariary, allant même jusqu’à 140.000 ariary, la moitié du Smig. Le prix d’une oie s’envole également, tournant autour de 60.000 à 100.000 ariary, contre 50.000 à 75.000 ariary auparavant.
Du coup, les clients se font rares. « Je n’ai vendu que cinq dindes et trois oies depuis lundi, contre au moins le triple à la même époque en 2018, c’est-à-dire avant la crise sanitaire », a témoigné un marchand de volailles du côté d’Anosibe Tsena.
Pour les poulets et canards, une hausse de l’ordre de 4.000 à 5.000 ariary est aussi observée sur le marché, du fait que ce genre de volailles reste le plus prisé durant les fêtes. Un canard était vendu autour de 15.000 ariary durant la fête de la Nativité en 2021, actuellement il faudra débourser dans les 20.000 ariary. Quant au canard de barbarie, il ne s’obtient plus qu’à partir de 35.000 ariary.
Il en est de même pour le poulet qui n’est plus accessible qu’à partir de 20.000 ariary contre 16.000 ariary l’année précédente. Seuls les poulets de chair ont maintenu leur prix qui est de 12.000 ariary le kilo.
Le kilo de riz dépasse la barre des 3.000 ariary
Concernant les prix des Produits de première nécessité (PPN), ils ont également connu une hausse. A commencer par le riz dont le « Makalioka » se vend actuellement à 3.200 ariary le kilo contre 2.600 ariary au mois d’octobre. Il en est de même pour le « Vary gasy » qui était de 2.700 ariary le kilo au mois d’octobre, et actuellement à 3.150 ariary. Le « kapoaka » (gobelet) de riz ne s’obtient plus qu’à 900 ariary.
Le prix de l’huile suit également cette tendance à la hausse, par rapport à la même période en 2021. De 8.000 ariary le litre auparavant, elle est vendue actuellement à 9.500 ariary. Si le sucre était vendu à 3.500 ariary le kilo au mois d’octobre, il n’est plus accessible maintenant qu’à partir 4.600 ariary le kilo. Seule le prix de la farine s’est stabilisé, à partir de 3.500 ariary le kilo.

Sera R.

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