Un violent incendie a ravagé la Société internationale des tabacs malgaches (Sitam) Mahajanga dans la nuit d’avant-hier à hier. Aucune perte en vie humaine ni blessé n’a été enregistré, mais les dégâts sont plus ou moins importants.
Les premiers appels de détresse ont été entendus dans la ville, hier vers 2h30. Un violent embrasement a pris son origine dans un bâtiment de stockage de produits de l’usine. Rapidement, le feu a pris une importante envergure à cause des produits hautement inflammables stockés dans le bâtiment en question.
Les autorités locales ont fait appel à une importante équipe de secours de la caserne des pompiers de la ville. Pendant ce temps, le système anti-incendie de la société a été déjà activé. Mais à un certain moment, la réserve d’eau a été épuisée.
D’après les explications, les secours ont mené une lutte acharnée à leur arrivée, jusqu’à ce que le feu soit maîtrisé, voire même éteint définitivement. Ils ont adopté une stratégie particulière pour lutter contre les flammes.
« Etant donné que la réserve d’eau pouvait, à un certain moment, être épuisée, les secours ont décidé de boucher les évacuations d’eau du bâtiments. Ils ont ensuite réutilisé l’eau conservée à l’aide d’une motopompe. Par ailleurs, étant donné que du feu pouvait couver sous les tabacs, l’eau conservée a pu l’éteindre de l’intérieur », indique-t-on.
Conséquence sur l’économie de trois régions
L’incendie de la société aurait pu avoir une répercussion sur l’économie de trois régions au moins, selon le gouverneur de la région Boeny, Moktar Salim, si les interventions n’étaient pas à l’heure.
La Sitam (Boeny) est en effet membre du groupe d’entreprises Impérial Tabac Madagascar, tout comme la Société de culture de tabacs à Madagascar (Soctam) ayant des plantations de tabac dans les régions Menabe et Sofia, ainsi que l’usine Sacimem (Antsirabe, Vakinankaratra). La Soctam fait de la tabaculture en amont, suivie de la transformation du tabac par l’usine Sitam (battage et traitement du tabac) et la production de cigarettes par l’usine Sacimem. Si l’incendie était plus dévastateur, le fonctionnement de ces trois sociétés se serait arrêté, indique-t-on.
Pour l’instant, l’origine de l’incendie reste indéterminée.
ATs.