Les étudiants qui occupent les cités universitaires ne comptent pas rester les bras croisés face aux verdicts appliqués à l’encontre du directeur général du Centre régional des œuvres universitaires d’Antananarivo (Croua) suite à l’affaire de démolition de construction illicite dans l’enceinte du territoire de la Cité universitaire Ankatso II. Ils réclament une annulation de cette décision judiciaire.
Le verdict est amer pour le DG du Croua. A l’issue du procès qui a eu lieu hier matin au tribunal de première instance d’Antananarivo, il écope d’une peine d’emprisonnement de 24 mois avec sursis et d’une amende de 15 millions d’ariary. Selon son Avocat, «il a été condamné pour destruction de bien d’autrui, violences et voies de fait. Des actes qu’il aurait commis le 29 novembre alors que le Croua avait mené une opération contre les constructions illicites dans l’enceinte de la cité universitaire. Arrêté au début de cette semaine, il a été traduit devant le parquet avant-hier et placé sous mandat de dépôt à l’issue de son audition».
Les étudiants des cités universitaires, venus en masse hier à Anosy pour soutenir ce premier responsable du Croua, ont manifesté leur mécontentement face à ce verdict qu’ils qualifient d’abus de pouvoir. Un verdict qu’ils ne comptent pas cautionner.
Ainsi, pour faire valoir leur mécontentement, les étudiants menacent d’entrer en grève pour protester contre cette décision de Justice. «Nous n’allons pas accepter une telle décision. Nous allons nous réunir ce soir pour décider des dispositions à prendre face à une telle injustice», a souligné un président d’association régionale des étudiants dans les Cités universitaires, qui n’écarte pas la possibilité de la tenue d’une grève générale des étudiants.
Soutien du Mesupres
De son côté, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres) a également manifesté son soutien au DG du Croua. Dans un communiqué diffusé dans
la soirée de mercredi, il a condamné toute forme de pressions et de menaces perpétrées à l’endroit des dirigeants et responsables au sein de l’Université ainsi que des étudiants.
Se dressant contre les occupations illicites des terrains et le pillage des biens de l’Université, le Mesupres avait également souhaité un procès juste et équitable. Quoi qu’il en soit, il a demandé au personnel et aux étudiants à faire preuve de retenue dans l’attente de l’issue de cette affaire.
Fahranarison