En marge de la célébration du 50e anniversaire du MFM au Motel Anosy hier, le président national du parti « Mpitolona ho an’ny fandrosoan’i Madagasikara », Olivier Rakotovazaha, a indiqué que le MFM présentera un candidat lors de la prochaine élection présidentielle de 2023, sous certaines conditions.
Parmi ces conditions, la modification de la composition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Le parti fondé par feu Manandafy Rakotonirina exige également la mise en place d’un Cour électorale spéciale (CES) comme ce fut le cas durant la Transition. Cette juridiction assurerait, d’après Olivier Rakotovazaha les fonctions de la Haute cour constitutionnelle (HCC). Enfin, le MFM réclame la biométrisation des Cartes nationales d’identité (CNI).
Apparemment, ce parti semble avoir oublié que la réalisation de telles demandes nécessite du temps. Rien que pour la composition de la Ceni, la nomination de ses membres, requiert une session parlementaire pour pouvoir remplacer les représentants des deux parlements en son sein. Quant à la HCC, la Constitution dans son article 116 lui confère la tâche de statuer sur les contentieux liés aux élections. Le fait de relever cette responsabilité à la HCC et de la transmettre à une autre juridiction devrait nécessiter la retouche de la Constitution, suivi d’un référendum.
Tsilaviny Randriamanga
French