Personnes en situation de handicap: l’accès au travail décent demeure problématique

L’insertion professionnelle, tout comme l’accès au travail décent, est une autre paire de manches pour les personnes en situation de handicap (PSH).

«A part le manque d’accessibilité aux infrastructures, l’accès à l’emploi reste aussi problème majeur, sans oublier la stigmatisation et les discriminations de la société et des employeurs», a soulevé le directeur exécutif et fondateur de l’ONG Merci, Holiniaina Rakotoa­risoa, au cours d’une table ronde sur le handicap et le travail décent, hier au Centre Arrupe Faravohitra, dans le cadre la Journée internationale des personnes handicapées, célébrée tous les 3 décembre, sur le thème «un travail décent pour les personnes handicapées met l’accent sur leur droit à travailler d’égal à égal avec les autres».
«En réalité, les postes de travail proposés ne sont pas adaptés aux personnes en situation de handicap. Ce­pendant, ni les PSH, ni les employeurs ne font aucun effort dans ce sens. Par exemple, des personnes malvoyantes peuvent suivre des modules de formation dans le domaine de l’informatique si des outils adaptés, comme les logiciels sonores, sont mis à leur disposition», a soutenu le numéro un de l’ONG Merci.
«Ce besoin d’adaptation insatisfait constitue souvent un blocage de l’accès à la formation et donc à l’emploi, car tous les domaines du travail ont besoin de compétences. Du côté des employeurs, adapter des postes de travail et ses activités à la situation de handicap, nécessite des investissements supplémentaires», a enchaîné notre source.
Echanges

Tous les acteurs dans le domaine : les quatre départements ministériels concernés par le sujet, les représentants des employeurs et des entrepreneurs, les représentants des associations de PSH ainsi que ceux du système des Nations unies, ont participé à cet atelier. Il a pour objectif d’identifier les problèmes et les besoins spécifiques de chaque type de handicap en vue de dresser des recommandations pour la promotion de l’accès des PSH au travail, s’inscrivant dans le projet «Voizo» mené par l’ONG Merci sous financement de CBM Global.
«Les résolutions et avis recueillis permettront également à l’ONG Merci de monter de nouveaux projets répondant aux besoins réels de l’accès des PSH à l’emploi décent et de plaidoyer auprès des partenaires», a conclu Holiniaina Rakotoarisoa.

Fahranarison

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