Une très grande réflexion

L’insécurité a toujours été l’un des plus grands problèmes du pays, que ce soit en ville ou dans la campagne. Et en cette période de fête de fin d’année, l’insécurité a redoublé d’intensité, surtout en milieu urbain. En partie, on pourrait expliquer ce phénomène par une paupérisation plus grandissante de la po­pulation. Et certains n’ont trouvé comme solution que de perpé­trer des délits, nonobstant les multiples dangers.
Ainsi, détrousseurs, voleurs à la tire, pickpockets, braqueurs en tout genre … tous s’en donnent à cœur joie. Pas un jour ne passe sans qu’on entende parler de leurs funestes «exploits». Si Anala­kely reste toujours le centre névralgique des hauts faits de ces bandits de tout acabit, en particulier les voleurs à la tire et les pickpockets, il n’en demeure pas moins que d’autres points chauds sont bien connus de tous. Entre autres, on peut citer Behoririka, les 67 Ha…
Et il est quand même étonnant que dans ces points vraiment chauds, la présence des forces
de l’ordre n’est pas renforcée. Il arrive qu’on n’aperçoive même pas l’ombre d’un élément des forces de l’ordre. Il se pourrait qu’ils soient en tenue civile et qu’ils se mêlent incognito au sein de la population très affairée à préparer la fête de fin d’année. Mais toujours est-il qu’une présence physique est bien des fois plus dissuasive.
Bien évidemment, quelques fois, la réaction des forces de l’ordre est à la fois très rapide et bien efficace. Mais il y a des personnes qui pensent que la réaction des forces est parfois exagérée. En réponse à toutes ces critiques, il faut comprendre qu’aujourd’hui, les bandits sont devenus de plus en plus téméraire : ils n’hésitent pas à réaliser leur forfait en plein jour, devant une foule de gens qui n’a autre chose à faire que de se garder des balles perdues.
De plus, leurs actions deviennent de plus en plus violentes : ils n’hé­sitent pas à abattre de sang-froid leur proie même si cette dernière n’oppose aucune résistance. Et le matériel qu’ils utilisent rendrait jaloux les forces de l’or­dre eux-mêmes. On se demande bien d’où viennent toutes leurs armes à feu ? Et c’est pourquoi, dans certaines circonstances, ils n’hésitent pas à affronter directement les forces de l’ordre.
Face à toute cette violence, les citoyens sont complètement désarmés que ce soit dans la rue
ou encore auprès de leurs foyers respectifs. Effectivement, le danger est partout. Et il est tout à fait compréhensible que certaines personnes suggèrent qu’on doit permettre à chaque ci­toyen de défendre sa personne et ses biens. Et pour cela, on doit lui faciliter les moyens pour le faire. Mais c’est une autre question qui mé­rite une très grande ré­flexion.

Aimé Andrianina

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