Les réactions suscitées par le verdict du tribunal sur l’affaire impliquant le Directeur général (DG) du Centre régional des œuvres universitaires d’Antananarivo (Croua) fusent de partout. Le syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (Seces) section Antananarivo a manifesté son indignation face à la situation.
« Nous sommes totalement choqués, car c’est l’Etat qui a nommé le DG du Croua et ses collègues afin de gérer et protéger les territoires des Cités universitaires, parmi lesquels figurent les domaines Ankatso, Cité Ambohipo, Cités Anjirodimy, Ravitoto et Ambolokandrina, Cité Ambatomaro et Vontovorona. Des domaines où les constructions illicites prennent de l’ampleur au nez et à la barbe de tous», a souligné le Seces Tana dans un communiqué diffusé hier.
Face à cette réalité, le Seces s’interroge « Si rien ne peut être fait face à ces constructions illicites dans les Cités universitaires. Les responsables étatiques actuels cautionnent-ils ces violations de la loi ? ». Les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants se demandent également « qui sont ces groupes de personnes ou réseaux au niveau de la justice qui ont prononcé « ces étranges verdicts » ? Qui sont derrière eux et qui les protègent ?». En tout cas, la situation ternit non seulement l’image du régime actuel, mais affecte également la confiance de la population envers le système », a soulevé ce syndicat dans ce communiqué.
Soutien au DG du Croua
Cette section du Seces a lancé dans ce sens un appel aux responsables pour qu’ils suivent de près cette affaire ainsi que les faits similaires qui pourraient constituer de mauvaises images de la situation qui prévaut dans le pays. Elle a aussi affirmé son entier soutien au directeur du Croua et à sa famille ainsi qu’à l’ensemble du personnel du Croua face aux pressions et abus de pouvoir dont ils font l’objet.
Rappelons qu’à l’issue de son jugement, qui a eu lieu avant-hier au Tribunal de première instance d’Anosy, le DG du Croua a été condamné à 24 mois de prison avec sursis et à 15 millions ariary d’amende pour destruction de biens d’autrui, violences et voies de fait. Des actes qu’il aurait perpétrés lors d’une opération contre les constructions illicites au sein de l’enceinte de la Cité universitaire d’Ankatso II, le 29 novembre.
Pour conclure son communiqué, le Seces Tana a encouragé la prise de responsabilité de toutes les parties prenantes dans la protection des sites des universités. « Nous devons toujours nous tenir debout pour protéger les biens communs, qui sont en même temps des patrimoines de l’Etat tels ces terrains des Universités et des Centres nationaux de recherche à travers le pays », a lancé ce syndicat.
Recueillis par Fahranarison