Beaucoup ont choisi d’organiser une soirée en famille pour la nuit de la Saint-Sylvestre, même si certains ont préféré les événements organisés dans les espaces de loisirs. La raison la plus évoquée est évidemment l’insuffisance de moyens.
«Il n’y a rien de mieux que de faire la fête avec tout le monde. Cependant, par rapport aux prix d’entrée, au bas mot dans les 160.000 ariary par personne, nous avons décidé d’organiser nous-mêmes notre propre réveillon », explique un père de famille.
Pour diverses raisons, certaines familles ont passé la nuit du 31 décembre comme une autre en optant pour la formule « Home sweet home ». A l’exemple de cette mère de famille qui affirme que ce n’est pas dans son habitude de réveillonner, d’autant plus qu’elle veut être en pleine forme pour le culte du 1er janvier.
Réveillonner dans la prière
Réveillonner dans la prière devient aussi une tendance ces dernières années. Au programme, chants et cantiques espacés d’animations diverses pour que les fidèles soient toujours éveillés et restent dans l’ambiance. Après les salutations et embrassades d’usage après minuit, vient ensuite le partage de nourriture et de boissons, évidemment sans alcool.
Pour les associations qui ont la chance d’avoir des chorales et des groupes évangéliques, l’ambiance était au rendez-vous, tout au long de la soirée. Il arrive aussi que les associations invitent des artistes évangéliques pour animer leur réveillon. Une stratégie qui porte toujours ses fruits pour ramener plus de fidèles.
Place aux victuailles au Nouvel An
Si les accessoires de modes et les jouets ont toujours leur place durant la fête de la nativité, bon nombre de foyers ont fait la part belle aux victuailles sur le peu d’argent qu’il leur restait. Cependant avec les prix des PPN, des oies et des dindes qui restent hors portée pour la majorité des bourses, la plupart des familles ont fait la fête avec les moyens du bord. Lors de tels événements, avoir une dinde ou une oie au menu est une tradition pour les foyers malagasy, aussi bien ruraux qu’urbains. Mais au vu des prix sur le marché, tournant autour de 100.000 ariary, voire plus, des ménages préfèrent opter pour d’autres plats. « C’est l’équivalent de notre facture de la Jirama de 5 mois », a fait remarquer une mère de famille.
Devant cette situation, beaucoup se rabattent sur les poulets de chair dont le prix du kilo est cinq fois plus abordable. Ceux qui en ont les moyens optent pour un poulet gasy ou un canard en entier. L’objectif est de marquer le Nouvel An avec un menu spécial.
Sera R.