Dernier virage avant l’élection: le gouvernement à l’heure du bilan

Une nouvelle évaluation du gouvernement se profile, conformément à la tradition instaurée par le président Andry Rajoelina, depuis son arrivée au pouvoir en 2019. Chaque ministre sera jugé en fonction des objectifs fixés par le président de la République.
En l’espace de quatre ans, le gouvernement a été évalué au moins quatre fois ayant abouti à un remaniement partiel. Et cette année ne fera probablement pas exception, vu l’enjeu qu’elle représente pour Andry Rajoelina, au cas où il voudrait briguer un second mandat.
A la différence des évaluations effectuées ces trois dernières années donc, celle de cette année sera une occasion pour le chef de l’Etat de dresser le bilan général de ses ministres. Aucun d’eux n’aura droit à l’erreur, vu qu’ils étaient déjà au courant des attentes dès leur entrée au sein du gouvernement. Et c’est valable, aussi bien pour ceux qui occupaient leur poste depuis 2019 que ceux arrivés tout récemment pour assurer la continuité.

Confiance
Cette évaluation tant attendue du gouvernement sera aussi l’occasion pour l’homme fort du pays, de choisir les personnes en qui il pourra faire confiance pour la suite. En effet, dans le cas où il se porterait candidat à la présidentelle, Andry Rajoelina est censé démissionner dans les mois qui viennent. Du coup, le gouvernement en place assurera l’expédition des affaires courantes et même le bon déroulement des élections ainsi que de la stabilité nationale. Maintenir ou nommer des personnes qui ne sont pas à la hauteur constitue un risque, pas seulement pour le président en exercice, mais aussi pour tout le pays.
Par ailleurs, modifier la composition du gouvernement pourrait être une garantie de stabilité pour le pouvoir en place. Bien qu’avortée, la motion de censure contre le gouvernement de Christian Ntsay, n’a pas été complètement passé sous silence du débat politique. D’ailleurs, certains députés, y compris ceux qui soutiennent le pouvoir en place, conservent toujours une certaine rancune à l’égard de certains ministres.

Tsilaviny Randriamanga

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